A l’occasion du Conseil des ministres du 5 août, Ali Bongo a instruit au gouvernement de regarder désormais avec plus d’insistance les rapports de la Cour des Comptes. Cette mesure qui s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la gestion des finances publiques, vise à identifier les fonctionnaires impliquées dans d’éventuels détournements des fonds prévus pour les fêtes tournantes.
Ali Bongo pose lentement mais sûrement les jalons de la transparence dans la gestion des finances publiques. A l’occasion du Conseil des ministres du 5 août, le président gabonais a «instruit le gouvernement de cesser sans délai de considérer les rapports de la Cour des comptes comme de simples formalités prévues par la Constitution (…) afin que par une gouvernance transparente et efficiente l’intérêt du plus grand nombre, du peuple entier, soit placé au-dessus des intérêts particuliers».
Selon le communiqué final du conseil des ministres, «le gouvernement s’est engagé pour que les manquement relevés par la Cour des Comptes fassent l’objet des vérifications par les services compétents aux fins d’établir les responsabilités des uns et des autres et d’amener les responsables d’actes déviants à en répondre».
Ces vérifications concernent «la gestion des fêtes tournantes du 17 août dont l’analyse montre que les projets ont été exécutés en-deçà des crédits ouverts», ainsi que «les travaux de la Coupe d’Afrique 2012 dont les travaux n’ont pas été exécutés durant 2008 alors que les études commandées ont été payées et qu’il a même prélevé 15 milliards de FCFA dans l’enveloppe des fêtes tournantes dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga en 2008 pour renforcer le financement de ces travaux».
Inhumées en 2002, les fêtes tournantes qui visaient à doter l’ensemble des provinces en infrastructures de base, n’ont jamais atteint les effets escomptés, au point qu’elles ont été supprimées par Ali Bongo dès son arrivée au pouvoir en octobre 2009. Reste à savoir jusqu’où ira le nouveau président, s’il les détournements des fonds de ce projet sont avérés.