390 lauréats de l’ENS toutes filières confondues, ont reçu dernièrement, à Libreville, leurs parchemins des mains de leur parrain, le Ministre gabonais de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Séraphin Moundounga.
Dans son propos, le Directeur Général de l’ENS, Dieudonné Meyo Me Nkoghe a rappelé en substance, la devise de cette école: « Excellence, Nation, Savoir ». Un triptyque traduisant la tradition d’exigence et d’excellence pour tous ceux qui y sont admis et qui, au terme de leur formation, rejoignent le cercle fermé de l’élite du pays.
« Votre promotion a le mérite d’avoir relevé les défis importants au niveau intellectuel. Il vous revient de mettre au service du pays des connaissances et rudiments acquis lors de votre formation », a lancé le Directeur Général à l’endroit des lauréats.
Et d’ajouter : « Vous êtes le pilier de l’émergence, car on ne peut édifier une politique de développement, mieux, une politique d’émergence, sans s’appuyer sur le génie de l’homme. Car, les pays émergents ont fondé leur développement sur une utilisation optimale de leur ressource humaine ».
Le parrain a, pour sa part, demandé à ses filleuls d’être exemplaires, dévoués, assidus en toute circonstance et vis-à-vis non seulement des apprenants, mais aussi des supérieurs. Avant de promettre l’inscription pour l’ENS dans le budget 2010, de plusieurs lignes destinées à la construction de plusieurs amphithéâtres, des salles supplémentaires, des logements d’astreintes…
Souhaitant leur intégration rapide dans la fonction publique et leurs affectations dès la rentrée prochaine, afin de se mettre immédiatement au service du pays, les lauréats ont, à travers le major de la promotion, émis le vœu que l’école gabonaise prenne son envol.
Rappelons que dans le but d’atteindre les objectifs de l’émergence, le département en charge de l’Education Nationale avait organisé, du 4 au 7 mai dernier, les états généraux de l’éducation après un Atelier d’immersion.
Cette rencontre a permis aux acteurs éducatifs de faire l’état des lieux du système éducatif gabonais, de proposer sa réforme et les coûts inhérents de cette entreprise gigantesque. Car, le pays, à en croire les recommandations de ces assises, a besoin de près de dix mille nouveaux enseignants dans toutes les filières.
C’est dans cette optique que le projet de création d’une université des sciences de l’éducation trouverait donc une justification car à terme, il pourra permettre de recruter depuis le baccalauréat, un grand nombre de jeunes qui devront être incité par un meilleur traitement administratif et financier durant leur carrière, afin de rendre attrayante la fonction enseignante.
Par Mathieu Moukendi et Patrick Kaye