Démarré le 6 juillet, le contentieux des élections législatives partielles 6 juin a finalement été vidé le 12 août. Les quatre recours en annulation des sièges de Ntoum, Mulundu et Bendjé ont été rejetés pour «insuffisance et/ou absence de preuves», confirmant définitivement la victoire du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) dans ces circonscriptions.
Il n’y aura pas d’annulation du scrutin des législatives partielles du 6 juin dernier. Les quatre recours introduits à la Cour constitutionnelle ont été rejetés le 12 août pour «insuffisance et/ou absence de preuves» après une procédure qui a duré plusieurs semaines.
Sur les recours en annulation introduits le 6 juillet auprès de la Cour, deux émanent de l’unique siège de Ntoum où les candidats Casimir Oyé Mba de l’Union National (UN, opposition) et Crépin Tchibinda du Parti social démocrate (PSD, opposition) contestaient pour «fraude avérée et massive», «manipulation des listes, vote multiple avec vraies-fausses pièces d’identités», l’élection du candidat investi par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), le ministre des Mines Julien Nkoghe Bekale.
Pour le siège de Mulundu dans l’Ogooué-Lolo, Paulette Missambo de l’Union nationale (UN), sollicitait l’invalidation de la victoire de son adversaire PDG Régis Immongault en invoquant «la manipulation de la liste électorale». Enfin Gabriel Ogoula Mouyama, le candidat investi par l’Union pour la nouvelle république (UPNR, opposition) de Maitre Louis Gaston Mayila pour le deuxième siège du département de Bendjé dans la province de l’Ogooué Maritime, estimait qu’on lui a volé la victoire en faveur de son adversaire du PDG, Charles Otando.
Dans les circonscriptions non contestées, l’ex-ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, était arrivé largement en tête dans sa circonscription de Medouneu (Woleu-Ntem, nord) alors que dans le 2e arrondissement de Libreville, l’ancien Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong, candidat de l’UN, a battu Paul Mba Abessole du Rassemblement gabonais pour le peuple (RPG, majorité).
Pour le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi, «une fois de plus, la Cour constitutionnelle a dit le droit. Ce n’est que justice rendue parce que les candidats du PDG qui ont gagné dans les urnes, viennent de voir leurs victoires confirmées».
Ces partielles ne constituent pas une tendance lourde mais l’âpreté de sa campagne préfigure celle des législatives de 2011. La bataille entre le parti au pouvoir et l’opposition s’annonce rude.