La Caisse de stabilisation et de péréquation (CAISTAB) ambitionne d’atteindre un production annuelle de 14.000 tonnes de café et de cacao en 2014, a appris lundi l’AGP de source proche de cette institution.
Le directeur général de la CAISTAB, Mathias Otounga Ossibadjouo a affiché cet objectif à Okondja (ville située dans la province du Haut-Ogooué, sud-est) lors de la relance des activités de l’usine de traitement de café par voie humide, fermée il y a plus de 20 ans.
La réouverture de cette usine a été rendue possible grâce à la modification du circuit d’évacuation des eaux usées.
Ce procédé permet de décortiquer le café après sa récolte avant son achat par la CAISTAB, a expliqué M. Otounga Ossibadjouo.
Un autre usine de traitement de café devrait être également implantée à Bongoville, toujours la province du Haut-Ogooué pour absorber la production de deux grandes plantations de cette région, a-t-il ajouté.
Le directeur général de la CAISTAB a par ailleurs, indiqué que pour les villages des dépulpeuses manuelles sont déjà en fonctionnement un peu partout, notamment dans la province de la Nyanga (sud).
La CAISTAB a multiplié ces dernières années des tournées à l’intérieur du pays dans l’objectif de booster la production de ces deux cultures de rente pour en faire un des leviers de la diversification de l’économie du pays.
La production du café et du cacao a atteint son niveau record en 1975 avec 17.000 tonnes. Depuis cette année, elle ne dépasse plus 300 tonnes l’année, selon des statistiques de la direction générale de l’économie.
Dans la perspective de stimuler les planteurs, la CAISTAB a augmenté en octobre 2007 le prix d’achat du café et du cacao. Le prix du kilogramme de café est passé de 400 à 450 FCFA tandis que celui cacao est désormais à 650 au lieu de 600 FCFA le kilogramme.
En septembre de la même année, le Fonds commun pour les produits de base (FCPB), basé à Amsterdam (Pays-Bas) avait dégagé 2 millions de dollars américain pour financer un projet pilote de production de café « Robusta » haut de gamme, pour faire du café gabonais ce qu’est le champagne en France, avait déclaré le directeur général de la CAISTAB.