Suite au lancement par le président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba , des grands travaux dont la construction de la route Mayumba-Tchibanga, du pont sur la Banio et prochainement de l’axe Libreville-Franceville, Maître Séraphin Ndaot Rembogo, président du Parti pour le Développement de la Solidarité Sociale (PDS, opposition ) a indiqué, dans un entretien, vendredi dernier, au quotidien ‘’L’union ‘’ : « tout projet sur la route ne peut être que porteur » mais non sans regretter qu’il soit un peu « opaque» en ce sens qu’il aurait dû faire l’objet d’un débat préalable à l’Assemblée nationale.
« La conception de la démocratie tout comme la conception de l’opposition par le PDS n’est nullement fétichiste », a tenu à prévenir le tout nouveau responsable de cette formation née du congrès constitutif organisé, le week-end écoulé, à Libreville ; ce qui signifie, selon lui : « lorsqu’une action est bien pensée , on l’applaudit ; lorsqu’on estime qu’elle est perfectible, on le fait savoir et si elle est mauvaise , on la dénonce (…) ».
Aussi, a-t-il mentionné, dans un « pays où l’on relève un déficit important en matière de voies de communication, tout projet sur la route ne peut être que porteur », en réponse à l’annonce, entre autres, par le chef de l’Etat, dans son discours à la Nation, le 16 août dernier, de la construction de la route Libreville –Franceville (plus de 600 km).
« J’ai été effectivement informé comme tous les autres Gabonais du projet de construction de la route Libreville-Franceville. Ce qui est une bonne chose. D’abord, parce que cette route qui va traverser cinq (5) provinces, permettra probablement de désenclaver plusieurs localités », a-t-il reconnu en relevant que sa construction va créer beaucoup d’ « emplois » et un « impact positif » sur le plan purement économique.
SCHEMA NATIONAL D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
« Cependant, il y a que ce projet est un peu opaque en ce sens qu’il aurait dû d’abord et avant tout faire l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale pour autant que nous sommes dans une démocratie qui se respecte », a-t-il soutenu et , dans la foulée, a suggéré que cet axe Libreville-Franceville soit une « autoroute plutôt qu’une route puisque nombre de pays africains qui ne sont pas forcément plus importants économiquement que le Gabon font des autoroutes ».
Dans le cadre du Schéma National d’aménagement du territoire qui implique l’ensemble des pôles économiques et les infrastructures optimales de transport nécessaire à leur développement, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a décidé de lancer la « construction de ce qui constitue l’épine dorsale de notre économie, c’est-à-dire la route Libreville-Franceville, dont le financement vient d’être acquis, grâce à un partenariat avec des pays émergents qui croient à la capacité économique du Gabon de se hisser parmi eux ».
Le numéro un gabonais a rappelé que dans « la même optique du désenclavement et d’aménagement équilibré de notre pays, j’ai lancé il y a un mois la construction de la route Tchibanga- Mayumba et du pont sur la Banio », qui ouvre, avait-il souligné , dans son adresse à la Nation, le 16 août dernier, de « réelles perspectives sur la construction du Port de MAYUMBA et de la route Tchibanga- Koula-Moutou » pour un coût de 170 milliards de francs CFA environ, sur financement gabonais.
Signe de la manifestation et le prolongement de la volonté politique du Chef de l’Etat de voir désormais tous les chantiers financés et octroyés par l’Etat être conduits à leur terme et selon les règles de l’art dans chaque domaine , l’Agence Nationale des Grands Travaux et Bechtel, la première entreprise américaine des TP, ont signé le 2 septembre dernier à Libreville, un accord permettant ce groupe « internationalement reconnu pour son expertise en la matière, afin de veiller à la bonne exécution des projets, travaux, infrastructures initiés par le Gabon », selon un communiqué de la présidence de la République.
Cette année, le Gabon consacre 900 milliards de francs CFA de son budget à la réalisation d’infrastructures.