« Si nous devons payer en dehors de la réglementation, il faudrait que nous aillons un rapport sur l’utilisation de cet argent ; nous ne voulons plus payer en violation des instructions du gouvernement », fulmine Raoul Antchouet Pambo, président du syndicat des conducteurs poids lourds du Gabon devant le maintien de la parafiscalité en dépit, selon lui, de sa suppression.
« Ce même gouvernement, sur instructions du chef de l’Etat, a décidé de suspendre la parafiscalité, en mars dernier, et nous devons désormais payer au Trésor Public. Il est anormal, à notre avis, que la Mairie de Libreville demande aux transporteurs de poids lourds une taxe d’un million de francs CFA, par camion ; que la Mairie d’Owendo exige 140.000 FCFA, par engin et que celle de Lambaréné, demande, elle, pour chaque passage dans la commune, 1.500 F CFA, par tonne transportée », a argumenté le leader syndicaliste.
Dans la foulée, M. Antchouet Pambou a précisé que sur « 6.700 camions qui exploitent le réseau national au quotidien, nous disons que ça fait un peu trop. Nous n’adhérons pas à cette démarche qui, pour nous, n’obéit pas à la loi de Finances et qu’on nous la sorte ! ».
L’homme s’est insurgé contre les délibérations d’un certains nombre de Conseils municipaux qui, visiblement, n’auraient pas pris en compte la « gestion d’une entreprise privée qui évolue sur la base d’un budget voté par le conseil d’administration » non sans rappeler que « nous, dans nos syndicats, nous sommes légalement constitués. Nous payons plus de 12 milliards de francs CFA d’impôts cumulés à l’Etat gabonais. En outre, nous payons plus de 8 milliards de taxe sur la valeur ajoutée (TVA). On ne peut pas nous demander plus que cela, sinon, ce sera l’affrontement. Et, si affrontement il y a, je ne suis pas sûr que les collectivités locales vont l’emporter ».
Face à ce déchainement, les autorités municipales rappellent que les taxes perçues par les agents municipaux lors de divers contrôles sont couvertes par la loi /15/1596/ sur la décentralisation.