La Défense nationale se taille la part du lion dans le budget rectificatif de l’Etat gabonais pour l’exercice 2010, arrêté à la somme de 2.214,5 milliards de FCFA, selon le communiqué final ayant sanctionné mardi à Libreville le conseil des ministres présidé par le président Ali Bongo Ondimba.
Le nouveau budget, en augmentation de 118,6 milliards de FCFA par rapport au budget initial, consacre 19,4 milliards de FCFA à la défense, précise le communiqué, ajoutant que l’habitat arrive en seconde position avec une dotation de 10,7 milliards de FCFA.
Selon le communiqué, le projet de loi de finance rectificatif 2010 a été rendu nécessaire par la prise en compte des mesures urgentes annoncées par le président Ali Bongo Ondimba dans son projet de société « l’Avenir en confiance » et les dépenses liées à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football que le Gabon doit co-organiser avec la Guinée Equatoriale en 2012.
La hausse de 118,6 milliards de FCFA a été enregistrée grâce essentiellement à la plus-value pétrolière et à un meilleur recouvrement des recettes douanières, poursuit le communiqué, ajoutant que le budget rectifié doit permettre de répondre aux urgences apparues dans l’exécution de l’actuel budget et aux attentes des populations rurales après les enseignements tirés de la caravane « Gabon profond » qui a donné l’occasion au chef de l’Etat de se rendre par voie terrestre dans certaines localités éloignées du pays.
Selon le communiqué du conseil des ministres les recettes supplémentaires permettent de financer certaines dépenses urgentes et sensibles relatives notamment au recrutement de 1.772 enseignants dans les cycles pré-primaire, primaire et secondaire, 232 dans l’enseignement supérieur ainsi que de 826 agents dans le domaine de la santé et des affaires sociales et 1.125 dans d’autres secteurs.
Le nouveau budget devrait aussi prendre en compte le paiement intégral des vacations dans l’enseignement et le financement de la restauration des étudiants en milieu universitaire et plusieurs autres secteurs d’activité dont notamment le transport urbain, les évacuations sanitaires, etc.
La structure du cadrage budgétaire initial de 60% pour les dépenses de fonctionnement et les charges de la dette et de 40% pour l’investissement a été toutefois maintenue, conformément aux autorisations parlementaires et la déclaration de politique générale.