Les membres de la Commission nationale d’orientation, d’attribution, d’allocations des bourses d’études et des stages (CNOAAES) examinent depuis lundi les recours introduits par les étudiants ou leurs parents pour réclamer une réorientation, une attribution ou un rétablissement de la bourse d’étude, a appris l’AGP mardi de source proche de la direction générale des bourses et stages.
Selon les commissaires, la CNOAAES va examiner 2000 dossiers en provenance pour l’essentiel (300) de la France, ancien pays colonisateur, qui accueille le plus grand nombre d’étudiants et stagiaires gabonais à l’étranger.
Lors d’une réunion en août dernier, le président de la CNOAAES, Etienne Massard Cabinda Makaga, a expliqué que la « suppression » de la bourse est une mesure conservatoire pouvant être levée lorsque les résultats définitifs de l’étudiants sont satisfaisants et/ou que son inscription au titre de l’année académique est parvenue au service de la scolarité de la direction générale des bourses étages.
« On ne peut attribuer la bourse à un étudiants qui ne la demande pas », a déclaré M. Cabinda, lors d’un débat télévisé axés pour l’essentiel sur les critères et les conditions d’attribution de la bourse.
Le président de la CNOAAES a fait savoir, à cette occasion et à bien d’autres encore, que pour obtenir la bourse, tout étudiant se doit de l’exprimer annuellement par une demande écrite, transmise « par les voies autorisées que sont le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUSS), les conseillers culturels des missions diplomatiques du Gabon à l’étranger, les associations d’étudiants ».
Selon les instructions du président Ali Bongo Ondimba transmises à la Commission, seuls les étudiants méritants et ceux ayant opté pour des filières n’existant pas au Gabon bénéficieront désormais d’une bourse pour l’étranger.
Les décisions rendues récemment par la commission lors de ses dernières assises ont provoqué la colère de quelques « privilégiés » qui s’en sont pris aux commissaires dont leur fermeté traduisait leur souci de rétablir la justice et l’équité dans l’attribution de la bourse, jadis accordée en dehors de tout critère de performances scolaires.
Le secteur de l’éducation représente 9,6% des dépenses publiques de l’Etat gabonais. Et les bourses représentent une bonne partie du budget alloué à ce secteur. Dans les pays africains, le montant de cette allocation est de 68.000 FCFA par mois contre 220.000 FCFA par mois en France. Alors que pour les autres pays (Etats-Unis, Canada, Japon, Chine, Cuba, Brésil..), le montant de la bourse varie en fonction du niveau de vie sur place.