Le Club de Libreville, qui regroupe les créanciers privés, pour la plupart des entreprises privées basées à Libreville, a procédé mercredi à un rééchelonnement sur 48 mois de la dette intérieure de l’Etat gabonais de 181 milliards de FCFA, a appris l’AGP.
« Le montant global de la dette est normalement de 200 milliards de FCFA », a déclaré le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG) et du Club de Libreville, M. Henri Claude Oyima, PDG de la BGFI Bank.
En déduisant de la somme les prélèvements de la TVA, les impayés et retraits opérés après les audits organisées auprès de la DGCP (Direction générale de la comptabilité publique) mais aussi au niveau du Trésor public, on arrive à un montant net final de 181 milliards de FCFA », a-t-il expliqué.
La dette sera payée sur une période de 48 mois, au prorata de chaque créancier, avec un taux d’intérêt de 4%, a déclaré M. Oyima, à l’occasion d’une réunion convoquée par le Premier ministre gabonais Paul Biyoghé Mba.
La réunion a permis aux patrons des entreprises installées au Gabon de mettre en place un mécanisme de paiement des arriérés antérieurs à l’année 2009, a expliqué M. Oyima.
Il a rappelé que l’Etat gabonais avait demandé aux banques locales de lui accordé un financement de 175 milliards de FCFA, afin de pour lui permettre de payer les entreprises en charge des chantiers de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012 et ayant bénéficié des marchés dans le cadre du cinquantenaire du Gabon et dont les chantiers ont pris un « retard considérable suite au décaissement des fonds ».
Seules les créances supérieures à 100 millions de FCFA seront prises en compte dans ce nouveau processus dénommé le « Club de Libreville 6 », a-t-il dit, annonçant la mise en place d’un système de gestion pour garantir la transparence du remboursement.
« Les échéances seront respectées, vu que jusqu’à présent l’Etat gabonais a toujours respecté sa parole lorsque nous avons convenu de signer les différents Clubs de Libreville », a ajouté M. Oyima.
Le Club de Libreville a été créé en 2004 sous la pression, entre autres, du Club de Paris et des institutions de Bretton Woods, pour permettre à l’Etat gabonais de rembourser sa dette intérieure qui accusait souvent du retard et mettait en difficulté certaines entreprises.