En grève depuis le 20 septembre, les agents locaux de l’Union européenne (UE) ont été reçus 24 heures plus tard à Libreville par le représentant de la mission diplomatique européenne au Gabon, Thierry Mathysse. Les grévistes fustigent le prélèvement d’impôts sur leurs salaires à compter de cette fin de mois.
Alors que leur employeur a décidé d’appliquer le prélèvement d’impôts sur leur salaire, le personnel local de l’Union européenne (UE), a déclenché une grève le 20 septembre à Libreville pour marquer sa désapprobation face à cette mesure. «Depuis 2004, on a des salaires sans prélèvement d’impôts, ce malgré les recommandations de Bruxelles à sa représentation locale, de payer les impôts sur les salaires par prélèvement à la source», a indiqué le représentant du personnel, Marcel Ovono.
Le représentant de la mission diplomatique européenne au Gabon, Thierry Mathysse, a reçu les grévistes à cet effet, pour trouver une solution à cette crise. Les échanges auraient permis de «mettre en place un protocole d’accords dont la principale résultante est le report, en janvier 2011, du début du prélèvement des impôts sur les salaires de ces agents», a rapporté le quotidien l’Union. Les agents ont décidé de geler leurs activités en attendant la signature du procès verbal des négociations.
Selon Thierry Mathysse, «la délégation n’a jamais procédé aux prélèvements des impôts sur les salaires des agents locaux pour des raisons historiques, difficiles à déterminer», a-t-il expliqué. Pourtant, a-t-il poursuivi, l’application de cette mesure s’inscrit dans «la mise en conformité de l’institution européenne avec la législation fiscale en vigueur au Gabon».
«En mai, nous avions négocié avec le ministre de l’Economie et le directeur général des impôts, une mise en conformité dès ce mois de septembre. En échange, les autorités gabonaises avaient consenti à renoncer à appliquer, vis-à-vis de l’UE, la règle de la rétroactivité fiscale », a conclu Thierry Mathysse.
Publié le 23-09-2010 Source : L’Union Auteur : Gaboneco