La première réunion relative à la mise sur pied de l’industrialisation de la filière bois s’est tenue le 23 septembre. Présidée par les ministres des Eaux et Forêts, Martin Mabala, et du Travail, Maxime Ngozo Issoundou, cette rencontre visait la mise en place des stratégies de lancement de la phase d’industrialisation, ainsi que les moyens de régulation de celle-ci dans le pays.
Dans le cadre l’industrialisation de la filière bois, le ministre des Eaux et Forêts, Martin Mabala, et son collègue du Travail, Maxime Ngozo Issoundou, ont tenu le 23 septembre à Libreville avec les opérateurs de cette filière, la première réunion de mise en marche de ce processus. Il s’agissait notamment de mettre en place les stratégies nécessaires au lancement de ce vaste programme.
Au cours de cette réunion, il a été convenu de manière concertée entre les ministres et les partenaires présents, la création d’un comité de mise en œuvre, de suivi et de l’octroi d’un fonds afin d’appuyer les opérateurs économiques de la filière bois dans le processus d’industrialisation de cette filière. Ce comité aura pour mission de mettre en œuvre et suivre les décisions gouvernementales en rapport avec la mesure d’interdire l’exploitation des grumes, de faire des propositions d’actions en rapport avec la dite mesure, et de dresser des rapports d’activités.
«Le gouvernement de la république a interdit l’exportation des grumes afin de favoriser l’industrialisation de la filière bois. Il était donc important d’examiner le chemin parcouru. Et pour ce qui me concerne, c’est-à-dire dans le domaine de l’emploi, c’est une préoccupation que nous avons voulue voir à l’occasion de cette première réunion. Nous avons justement le cap d’une industrialisation de la filière et il est essentiel, pour ce qui est du personnel, que nous reconvertissions à l’apprentissage des nouveaux métiers», a indiqué le ministre Maxime Ngozo Issoundou.
«La répartition du fonds octroyé est un fonds qui soutient toute l’activité du secteur et qu’aujourd’hui nous avons examiné avec les organisateurs de la société civile une meilleure ventilation des moyens qui seront mis à la disposition de ce fonds. Les règles en matière budgétaire sont celles que nous connaissons : le fonds créé, la mise à la disposition intervient et avant de pouvoir utiliser les fonds, il faut déterminer les utilisations conformément à la loi», a-t-il ajouté.
Le ministre Martin Mabala a pour sa part estimé que «les industriels auront des avantages sur le plan fiscal qui leur permettront de travailler dans les conditions saines, et cela favorisera la meilleure commercialisation de leurs bois». Afin de mieux assurer la préparation des documents de travail dudit comité, et en vue de soutenir l’accélération de l’industrie du bois (2010-2015), une cellule technique a été créée pour servir de courroie de transmission entre les opérateurs économiques et le comité et fera à mi parcours le compte rendu de l’exécution des mesures.
Au titre des actions à réaliser immédiatement, on reteindra la révision de la loi 016/01 du 31 décembre 2001 portant code forestier en République gabonaise ; le dépôt par tous les opérateurs économiques de leur plan d’aménagement et d’industrialisation ; le retrait des permis aux opérateurs en situation irrégulière ; l’obligation pour les opérateurs de transformer 60% de la production de grumes en 2010, 75% en 2011 et 80% en 2012 «avec un plafonnement des exportations des grumes à un volume brut : 1,2 million de m³ en 2010, 1 million de m³ en 2011 et 800 000 m³ en 2012 ; la mise en place de financements publics et d’aménagement fiscalo-douanièr pour favoriser l’industrialisation de la filière bois, ou encore la création d’une structure de promotion des produits forestiers à l’intérieur et à l’extérieur du pays.