Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a réaffirmé vendredi « l’aspiration de l’Afrique à occuper pleinement sa place dans le concert des nations » et « de siéger de façon permanente au Conseil de Sécurité », dans un discours lors du débat annuel de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
« DEMOCRATISATION DE LA GOUVERNANCE MONDIALE »
« Au moment où la démocratisation de la gouvernance mondiale se pose comme une exigence, je voudrais réaffirmer, du haut de cette tribune, l’aspiration de l’Afrique à occuper pleinement sa place dans le concert des nations », a déclaré Ali Bongo devant les 192 Etats Membres.
« Le temps me semble venu, pour l’Afrique, non seulement de siéger de façon permanente au Conseil de Sécurité, mais également d’assumer la plénitude de ses responsabilités en tant qu’acteur à part entière de la scène internationale », a-t-il ajouté.
« Et nous sommes prêts à relever ce défi afin de panser les blessures d’une histoire porteuse d’un lourd tribut d’injustices au détriment du continent. Au-delà de la démocratisation du système des Nations Unies que nous appelons de tous nos vœux, la crédibilité de notre action exige également que nous tenions les promesses de développement faites à l’humanité », a souligné le président gabonais.
Il a présenté les trois piliers stratégiques de la politique de ce qu’il nomme le « Gabon émergent » ; il s’agit du « Gabon vert, du Gabon industriel et du Gabon des services ».
« En plaçant le Gabon vert en premier dans l’ordre de classification, j’ai voulu souligner le rôle central que ce secteur va jouer dans l’économie du Gabon. Je perçois le Gabon vert comme une approche transversale qui sous-tend notre stratégie globale en matière de développement », a-t-il expliqué.
« Le Gabon industriel s’appuie, lui, sur la valorisation de nos matières premières en respectant les principes de base en matière de préservation de l’environnement. Le Gabon des services met l’accent sur l’appropriation par le pays de nouvelles technologies de l’information et de la communication, la promotion du tourisme, l’amélioration des transports avec la mise en valeur des ressources humaines », a-t-il précisé.
PLAIDOYER EN FAVEUR DU FINANCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE »
Le président gabonais a également souligné l’engagement de son pays sur « la question du changement climatique » sur lequel il s’est « investi à Copenhague, aux cotés d’autres Chefs d’Etat et de Gouvernements, dans la recherche d’un consensus autour du principe d’un instrument juridiquement contraignant ».
Ali Bongo a plaidé en faveur du « financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement, et la réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés d’ici à 2020 ».
« Au-delà du désir qui nous anime de mobiliser davantage de ressources nationales et internationales, nous demeurons résolument engagés en faveur de la recherche de la paix et de la sécurité tant à l’échelle régionale que globale. Par notre présence au Conseil de Sécurité des Nations Unies, nous assumons pleinement nos responsabilités et apportons notre contribution à la recherche d’un monde qui puisse envisager l’avenir en confiance », a-t-il conclu.
Source : ONU