La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) va lancer son premier emprunt obligatoire avant la fin 2010. Cette initiative vise à mobiliser plus de ressources pour mieux répondre aux besoins de financement des projets de développement dans la sous-région.
Au terme de son conseil d’administration tenu le 24 septembre à Brazzaville, au Congo, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) a décidé de lancé son premier emprunt obligataire d’ici à la fin de l’année. Cet emprunt dont l’objectif est d’augmenter le portefeuille de financement des projets de la banque, sera lancé sur le marché financier de la sous-région qui se trouve en situation de surliquidité.
«La BDEAC est aujourd’hui en meilleure position, prête à répondre à toute requête. Et d’ailleurs, elle se plaint de ne pas recevoir suffisamment de demandes des secteurs privé et public. Nous souhaiterions que nous soyons entendus et que la BDEAC soit sollicitée pour les besoins de développement de la zone», a indiqué le président de la banque, Michaël Adande.
En 2008, la BDEAC prévoyait, pour les cinq prochaines années, un volume d’engagements de 220 milliards de francs CFA pour accompagner les actions de développement au sein des six Etats membres, à savoir la République du Congo, la République centrafricaine (RCA), la Guinée équatoriale, le Tchad, le Cameroun et le Gabon.
«Cela ne veut pas dire que les besoins sont de l’ordre de 200 milliards, on va nettement au-delà. Dans le cadre du plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCTAC), les besoins sont nettement au-delà de cela», a expliqué Michaël Adande.
«La BDEAC se positionne comme l’institution de référence de la zone. Et, généralement, dans les opérations de financement, on va aussi en cofinancement. Il y a des techniques de partenariat public-privé qui sont utilisées aujourd’hui surtout dans les opérations de financement de grande envergure en ce qui concerne les infrastructures de transport, etc.», a-t-il poursuivi.
Près de 60% des financements de la BDEAC sont consacrés au secteur privé sous-régional contre environ 40% au secteur public. Les projets financés concernent les infrastructures de transport et d’énergie, l’industrie, les petites et moyennes entreprises (PME) et d’autres activités de développement.
Institution de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), la BDEAC exécute un programme de renforcement de ses capacités de gestion, appuyé par la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD). Elle a introduit au sein de son conseil d’administration un comité d’audit dans le cadre des réformes. La prochaine session du conseil d’administration de la BDEAC est prévue le 17 décembre prochain.
Publié le 27-09-2010 Source : PANA Auteur : Gaboneco