Patience Dabany, diva de la chanson gabonaise et par ailleurs mère du président gabonais Ali Bongo Ondimba, vient de sortir un single, « On vous connaît », en prélude à son prochain album qui paraîtra en novembre, a annoncé mardi à l’AFP son manager.
Sorti à Libreville le 21 septembre, « +On vous connaît+ est une mise en bouche » en attendant l’album intitulé « +La Mama 2010+. +La Mama+, c’est comme ça que tout le monde l’appelle maintenant », a affirmé Edgar Yonkeu, qui travaille depuis 12 ans avec Patience Dabany et est aussi son producteur.
Cet album, actuellement « en finalisation », a été enregistré entre le Gabon, les Etats-Unis, Cuba, Porto Rico, les Antilles et Haïti. Il fait partie « d’un projet global, comprenant un best-of de plusieurs de ses chansons revues et re-enregistrées et un DVD qui résume l’histoire de l’artiste. La sortie est prévue mi-novembre », a ajouté M. Yonkeu.
Née en 1945 et issue d’une famille de musiciens, Patience Dabany est le nom de scène de Patience Marie Joséphine Kama Dabany, ex-épouse du deuxième président gabonais Omar Bongo Ondimba (décédé en 2009), le père d’Ali Bongo.
Depuis les années 1980 et son divorce avec Omar Bongo, elle se consacre à sa carrière artistique et est l’auteur de nombreux albums et titres à succès (« Associé », « Gaëlla », « Chéri ton disque est rayé »…), principalement sur le registre de la variété – mêlant également rythmes locaux et sonorités pop mais aussi, dans ses récentes productions, zouk africain et rumba. Son dernier album, « No Comment », est sorti en 2007.
Elle est restée trois ans sans sortir d’album « parce que +No Comment+ tournait et il continue de tourner. En plus, +La Mama+ n’est pas du genre à faire un album tous les ans », a expliqué Edgar Yonkeu.
Dans « On vous connaît », elle fustige les commérages et brocarde les gens qui sont, d’après les paroles, « nés avant la honte », faisant allusion à ceux qui ignorent tout scrupule, toute pudeur ou retenue.
« C’est une photographie de la société africaine. Tout le monde connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui dit des +kongossa+ (ragot) » pour nuire à autrui, a commenté Edgar Yonkeu.