Ce vendredi, la presse quotidienne et en ligne du Gabon fait la part belle au secteur de l’éducation, et revient longuement sur la menace de grève, à quelques jours de la rentrée scolaire, vue sous le prisme du syndicat des parents d’élèves, avant de s’interroger sur la capacité du Gouvernement à tenir ses positions, eu égard aux récente décisions de la Commission des Bourses et Stages.
« La FENAPEG interpelle », titre l’Union en UNE. En effet, le quotidien indique en manchette que la Fédération Nationale des Parents d’Elèves du Gabon « attire l’attention du monde de l’éducation sur la nécessité d’éviter une nouvelle crise en ce début d’année scolaire ». Dans un article cette fois-ci, intitulé « Les parents d’élèves souhaitent une rentrée paisible », l’Union revient sur la déclaration, mercredi au Collège Georges-Mabignat, à Libreville, du Syndicat et commente : « Il n’est plus un secret pour personne que depuis des décennies, le système éducatif gabonais est en crise », eu égard notamment à «l’éternel conflit » Gouvernement/Enseignants.
Toutefois, en cette nouvelle année scolaire la FENAPEG, par la voix de son vice président, René Mézui-Menie « invite le Gouvernement et la CONASYSED à une rentrée des classes paisible ». Aussi, le syndicat s’est-il insurgé contre la suppression « au mépris de la loi » de l’arrêté portant création, attribution, organisation et fonctionnement d’un guichet spécial de régularisation des situations administratives des agents du secteur de l’éducation.
S’agissant cette fois-ci des bourses et autres allocations d’études, marquées, lors de la dernière réunion du comité d’attribution, par de nombreux cas de suppression, la FENAPEG « reste circonspecte sur les critères d’attribution et de renouvellement », et « commande aux décideurs des efforts supplémentaires en terme de communication et de sensibilisation.
Et précisément, le deuxième quotidien national, Gabon Matin, revient ce vendredi sur la récente audition du ministre de l’Economie, Magloire Ngambia, à l’Assemblée nationale, et qui portait sur ce volet.
Sous la plume de Théophile Assoumou Mombey, le quotidien titre: « une tempête dans un verre d’eau ». Gabon Matin relève, non sans humour : « Dans une de nos précédentes éditions, nous ne croyions pas si bien dire en évoquant, par rapport aux travaux de la commission des Bourses et Stages (…) la colère des « roitelets » qui ont vu leurs privilèges fondre comme neige au soleil. En effet, cette semaine les apparatchiks de notre régime se sont, une nouvelle fois, fait signaler négativement ».
Citant « un confrère », le quotidien indique que les honorables députés ont non seulement « pris sur eux la responsabilité et la décevante initiative de convoquer le ministre », mais encore décidé « de leur propre initiative, de mettre sous pression le président de la Commission dirigée par Etienne Massard Kabinda », pour « avoir des éclaircissements sur les suppressions de bourses dont ’’auraient été victimes ‘’ environ 2500 étudiants gabonais », et « voir dans quelle mesure la Commission nationale pouvait revenir sur ces décisions ».
Mieux ! Le quotidien note : « En réalité les députés se sont saisis de cette question parce qu’ils voient dans les délibérations de la Commission nationale des Bourses et stages, une façon de mettre fin à leur fonds de commerce ». Gabon Matin avance que chaque « apparatchik » pouvait « dresser une ou plusieurs listes » de noms, susceptibles d’être transmis à la Commission pour « compétence et suite favorable à apporter ». Ce qui conduit notre confrère à se demander, dans un autre article consacré à cette actualité : « Le gouvernement fait-il marche arrière ? ».
A côté de cette interrogation, toujours dans le secteur de l’Education, le site d’information en ligne, Gaboneco en suscite une autre, et accroche en UNE : « Les grandes Ecoles illégalement enrichies ? ». « En percevant des frais de dépôt de dossier pour leur concours d’entrée, », apprend-on chez notre confrère « les grandes écoles se rendent coupables, selon la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNCLEI), d’enrichissement illicite ». En effet, dans un communiqué publié jeudi dans la presse nationale, la Commission « assure qu’elle veut mettre fin à cette pratique qui viole l’orthodoxie de la bonne gouvernance ».
Gaboneco va plus loin, et constate que pour les frais de dossier relatifs aux concours des grandes écoles (l’Institut nationale des Sciences de gestion ; l’Institut des sciences et de technologies, l’Ecole nationale d’administration…), qui sont pour la plupart « publiques », les frais varient de « 15 000 » à « 35 000 » francs CFA.
Pourtant, la loi « qualifie ces faits et pratiques de corruption passive punis d’un emprisonnement de deux à dix ans et d’une amende de 2 à 20 millions de francs CFA».
Gaboneco, qui déplore la réaction tardive de la CNCLEI, qui entend « faire application des dispositions précitées afin que cessent dans certaines grandes écoles les actes contraires à la bonne gouvernance», loue la mesure, « dont on ignore toutefois l’entrée en vigueur».
S’il est une date connue, en revanche, c’est celle de la fin de la construction du nouveau cimetière de Libreville, en janvier 2012. Le site, situé à Bambouchine, sur la nationale 1, a fait l’objet d’une visite effectuée par le premier ministre, Paul Biyoghé Mba, et plusieurs membres de l’équipe gouvernementale. « Paul Byoghé Mba sur le site du nouveau cimetière de Bambouchine », « un nouveau cimetière pour Libreville et ses environs », informe l’Union et Gabon Matin.
A son tour, l’Agence de presse Gabonews indique que le lotissement, de 50 hectares comprendra également une église. Selon l’auteur de l’article, Douglas Ntoutoume, le chantier du nouveau cimetière s’étend sur 12 km, dans le village Nkoulamvam, et sa réalisation atteindra un coût de près de 12.377.620.000 francs CFA.
Les membres du gouvernement tout comme la population locale ont « apprécié le site du futur cimetière de Libreville», « très attendu » si l’on considère « l’engorgement » constaté dans ceux de la capitale gabonaise.