La rencontre du 27 août à Paris (France) entre le président gabonais, Ali Bongo, et l’opposant historique, Pierre Mamboundou de l’Union du peuple gabonais (UPG), a fait suggérer une éventuelle entrée de ce parti dans la majorité présidentielle. Dans un communiqué publié le 2 octobre à Libreville, l’UPG a balayé ces rumeurs en réaffirmant son ancrage dans l’opposition.
L’Union du peuple gabonais (UPG) dans la majorité ? S’interrogeaient les médias gabonais au lendemain de l’entretien du 27 août à Paris (France) entre le président gabonais, Ali Bongo, et le leader du parti de l’opposition, Pierre Mamboundou. Il n’en sera rien car le secrétariat exécutif du parti a clairement indiqué le 2 octobre à Libreville que cette audience «ne saurait être considérée comme une renonciation aux convictions fondamentales» de Pierre Mamboundou.
Rappelant que depuis 21 ans l’UPG travaille sans relâche dans l’opposition, le secrétaire général de l’UPG, Thomas Ibinga Mbougou, a affirmé que son parti « appréciera en toute souveraineté, toute sollicitation d’échanges sur des questions d’intérêt supérieur de la nation». Il s’est également félicité de cette rencontre un an après l’élection présidentielle du 30 août, marquée par «une forte contestation des résultats et des exactions assorties de morts dans la capitale économique», selon Ibinga Mbougou.
Cet entretien entre Ali Bongo et Pierre Mamboundou a aussi «permis d’apaiser le climat politique national et de rassurer le peuple gabonais sur la santé» du leader de l’UPG, absent du Gabon depuis quatre mois pour raison de santé, a encore indiqué Ibinga Mbougou. Reste à savoir si cette sortie du parti suffira à rassurer les militants du parti, dont une bonne partie a vu d’un mauvais œil cette audience.
Avec 25,64% des suffrages (86.875 voix), Pierre Mamboundou était arrivé en 2ème position de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009 remportée par Ali Bongo, crédité de 41,79% des suffrages (141 665 voix).