Suite au branle-bas né dans la classe politique gabonaise après la récente rencontre, à Paris (France), du président de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), parti de l’Alliance pour le changement et la Restauration (ACR, opposition) et le président de la République Ali Bongo Ondimba, chef de file du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), l’ACR est monté au créneau ce jeudi pour « faire sa mise au point » et taire la guerre des communiqués qui en a découlé, a constaté GABONEWS.
GABONEWS livre, in extenso, le communiqué rendu public ce jeudi, en après-midi, à Libreville, par le Secrétaire Permanent de la Conférence des Présidents de l’ACR, Fidèle Waura.
« Mise au point de l’ACR
Sous la présidence du professeur Pierre André Kombila, les Partis politiques membres de l’ACR réunis dans leur ensemble, le mercredi 13 octobre 2010, s’indignent du procès d’intention et des propos insidieux véhiculés par la Coalition des Partis Politiques pour l’Alternance (CPPA) à l’ encontre du leader de l’UPG Pierre Mamboundou. Aussi, l’ACR tient à faire la mise au point à travers les observations suivantes
– 1ère observation : l’UPG n’a ni de près, ni de loin conclu un accord avec la CPPA. Il ne peut donc être accusé de trahison que par les membres de l’ACR auquel il est lié par une Charte. Or la rencontre du 27 septembre 2010 n’enfreint en rien le contenu ni de la Charte, ni du Code de bonne conduite qui les engagent. Le principe d’acceptation d’échange entre le président de la Majorité et les leaders des partis de l’Alliance ayant été discuté et retenu en notre sein avec seule contrainte, de rendre compte aux autres partis membres de l’Alliance.
– 2ème observation : les deux regroupements que sont d’un côté l’ACR, et, la CPPA de l’autre, sont deux entités distinctes de l’opposition gabonaise, chacune édictant sa propre démarche politique dans le respect de la souveraineté des partis qui les composent. Les partis membres de l’Alliance ne sont ni tenus de recueillir l’autorisation de la CPPA quant à l’exercice de leur liberté politique ni de lui rendre compte encore moins de se justifier après chaque acte.
– 3ème observation : l’existence de deux blocs dans l’opposition aujourd’hui relève de l’incapacité toujours entretenue par certains leaders au service des intérêts de la majorité au pouvoir de n’en faire qu’un. Le politiquement correct qui nous confine à cette hypocrisie consensuelle ne sera pas toujours l’alibi pour ne pas dénoncer les actes malveillants souvent répétés à l’encontre des partis traditionnels de l’opposition, constants dans leurs engagements et vierges de tout héritage à assumer. De même le statut d’opposants ne peut absoudre nombreux de toute responsabilité sur le mal développement économique, social, politique et démocratique du pays.
L’ACR espère que ce procès inopportun et inapproprié ne relève de la culture de l’union impossible de l’opposition gabonaise orchestrée, organisée et entretenue par les amis du pouvoir ancien retournés, tapis ou affectés dans l’opposition pour empêcher l’alternance que réclament les gabonais, qui seuls doivent juger nos actes. En témoigne la dernière élection présidentielle.
– 4ème observation : l’ACR note avec stupéfaction et indignation des appels à manifestations à caractère violents et humiliants lors du retour prochain du leader de l’opposition gabonaise. L’ACR appelle donc la CPPA à la responsabilité et au respect de la dignité de Pierre Mamboundou.
Enfin, l’ACR invite la CPPA à l’ouverture urgente des discussions sur les stratégies politiques portant sur la préparation et l’organisation des élections législatives prochaines afin de garantir la majorité attendue à l’opposition à l’ Assemblée nationale.
L’ACR déclare clos l’incident regrettable déclenché à la suite de la rencontre du 27 septembre 2010 entre Ali Bongo Ondimba et Pierre Mamboundou et exhortent les gabonaises et les gabonais à la vigilance et à la sérénité.
Fait à Libreville, le 14 octobre 2010 ».