Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a annoncé, samedi à Libreville, que la croissance devrait se situer à hauteur de 5% dans son pays en 2010, contre une croissance négative en 2009 (1,4%).
« Notre croissance, cette année, devrait se situer à hauteur de 5% contre croissance négative en 2009 et ce, en dépit de la crise financière », a affirmé le chef de l’Etat, dans un message à la Nation à l’occasion du premier anniversaire de son investiture, le 16 octobre 2009.
« C’est le signe nous sommes sur la bonne voie », a-t-il déclaré, ajoutant cependant qu’il reste plusieurs autres domaines où les résultats ne sont pas satisfaisants.
Le président gabonais a mis les contre-performances sur le compte de « l’inconscience et des défaillances » de personnes qui ont été chargées de la mise en œuvre de certains projets et qui se sont plutôt montrés soucieux de leurs intérêts matériels, politiciens et personnels.
« Je pensais ce temps révolu! Le temps où l’action publique était entravée par la multiplication des réseaux mercantiles et politiciens, constituant ainsi de véritables goulots d’étranglement de l’action administrative et gouvernementale », s’est-il indigné.
Par ailleurs, le chef de l’Etat s’est félicité de l’apurement de la dette intérieure de l’Etat. « Sur un service global de 911 milliards de FCFA, géré par la direction générale de la comptabilité publique, plus de 880 milliards ont été payés au 30 septembre 2010 », a-t-il révélé.
« Au niveau du budget de l’Etat, plus de 600 milliards de FCFA ont été dégagés pour éponger la dette intérieure », a souligné Ali Bongo Ondimba.
Pour le chef de l’Etat gabonais, la politique de paiement des arriérés a été mise en place pour relancer l’activité économique nationale et soutenir un niveau d’emplois porteur de croissance.
« Fallait-il mettre au chômage des Gabonais en ne payant pas les dettes dues aux entreprises »? « Je ne pouvais pas me permettre de faire un tel choix », a-t-il expliqué.