Un séminaire de trois jours (du 18 au 21 du mois en cours), portant sur le « Développement harmonieux et durable des communes gabonaises », relançant les activités de l’Association des Mairies et Communes du Gabon (AMCG), s’est ouvert lundi dans la capitale gabonaise, avec en toile de fond l’émergence des municipalités via la mise en œuvre de la loi 15/06 portant sur la décentralisation. C’est la première réunion de l’AMCG depuis 2008, date de l’entrée en fonction de l’actuel bureau des Conseils municipaux ayant un mandat de cinq (5) ans.
En examen au sein des deux chambres du parlement (Sénat et Assemblée nationale), la question préoccupante de la « décentralisation », deuxième axe majeur du projet de société du Chef de l’Etat « l’Avenir en confiance », est une fois de plus au centre des travaux dudit séminaire qui s’inscrivent dans le processus de construction des coalitions locales pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
« L’initiation de ces lois traduit, à n’en pas douter, la volonté du gouvernement de faire de la décentralisation une réalité dans le cadre de notre pays », a déclaré Jean François Ntoutoume Emane (Maire de la commune de Libreville), par ailleurs président de l’AMCG.
Durant ces trois jours, les maires du Gabon vont faire le bilan de quatorze années de pratiques, des contours d’une approche réaliste de la décentralisation dans notre pays à travers l’identification des solutions à mettre en œuvre dans le contexte des villes émergentes.
Parmi les problèmes à débattre se trouve: « la problématique du transfert des compétences, de ses incidences financières et de la fonction publique locale », le « partage entre élus locaux dans la gestion des municipalités notamment en ce qui concerne l’Etat civil, l’urbanisation, la gestion urbaine des déchets industriels polluants et des ordures ménagères ainsi que la mobilisation des ressources financières ».
Le président de l’AMCG a indiqué en outre que les recommandations, synthétisées sous forme de d’orientations serviront de base à l’élaboration et à la finalisation des décrets d’application des lois actuellement en examen au parlement.
Au nom du Premier Ministre empêché, Emile Doumba, le ministre des Relations avec le Parlement et les Institutions constitutionnelles, de l’Intégration régionale et du NEPAD, chargé des Droits de l’Homme, a rassuré les maires de l’engagement du gouvernement à faire aboutir le processus de réforme à l’aboutissement de la loi organique 15/96 du 6 juin, relative à la décentralisation et à la présentation d’une loi sur le transfert des compétences.
En souhaitant que l’AMCG devienne l’interlocuteur privilégié de l’Etat en matière d’orientation et de mise en œuvre de la politique de la décentralisation, le représentant du Premier ministre a exhorté les participants à faire une évaluation de leur structure: tant sur son organisation que sur son fonctionnement.
Le séminaire s’est ouvert devant un parterre d’invités dont les présidents des Institutions constitutionnelles, des membres du gouvernement, des membres du Corps diplomatiques, des représentants des Organisations Internationales, des responsables d’entreprises (prestataires des communes) ainsi que des membres de la société civile notamment.