A la faveur d’un communiqué de presse du ministère de l’Equipement, la liste des « premiers ayants- droits », qui possèdent des biens soumis à expropriation dans le cadre des travaux de la construction de la route nationale (RN1), a été publiée, ce jeudi, en vue du paiement effectué « exclusivement par virements bancaires ou mandats de Trésorerie (…) pour compter du lundi 8 novembre 2010 », a-t-on appris.
Dans cette perspective, le Comptable spécial du programme de la RN1 invite, depuis quelques jours les bénéficiaires, « selon le mode de paiement », à se rapprocher de ses services situés à la Direction générale de la Comptabilité public, à Libreville.
Avec le passage « très prochainement » à la caisse de ces populations riveraines recensées par la Commission interministérielle d’évaluation des biens à exproprier, manifestement, on s’achemine vers l’épilogue de l’opération de déguerpissement préalable à la construction de la Nationale 1 que l’Etat gabonais entreprend notamment sur l’axe PK12-Ntoum (2×2 voies), sur environ une cinquantaine de kilomètres.
Ce tronçon, a-t-on expliqué, rentre dans un schéma plus large, à savoir l’édification d’un linéaire de 168,5 KM (PK12-Ntoum( autoroute) ; Ntoum – Nsilé(élargissement de la voie à 10 mètres) et Nsilé – Bifoum ( renforcement de la chaussée) pour un montant de 239 milliards de FCFA, obtenus auprès de la Deutsche Espagnole Bank.
Le chantier, conduit par Entraco (Gabon) en association avec l’espagnol Cedex, prévu pour une durée de 40 mois, devrait prendre fin en 2013.
Ce projet fait partie d’une série de grands travaux dont le réseau Mayumba-Tchibanga (106 KM) et le pont sur la Banio (524 m) d’un montant total de 167 milliards de FCFA, dans le sud du pays, sur financements gabonais.
« Tous les travaux seront financés à 100% mais avec un résultat de 100% , dans les règles de l’art et les normes internationales » a décliné, le week-end écoulé, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, au terme de la première réunion du Conseil d’administration de la nouvelle Agence nationale des Grands Travaux placée directement sous sa tutelle.
Cette détermination affichée par le numéro un gabonais de voir aboutir (dans les délais augmentés de la garantie de la qualité) tous les ouvrages commandés par l’Etat, vise notamment à trancher avec les paratiques encore récentes des « éléphants blancs » et autres bakchichs qui ont miné les marchés publics.