Abdou Diouf, 75 ans, a été réélu, samedi, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), par les chefs d’Etat et de gouvernement réunis en sommet à Montreux (Suisse), a-t-on appris.
L’ancien président sénégalais, qui occupe ce poste depuis huit (8) ans et seul candidat en lice, a été reconduit à son poste à l’unanimité pour un nouveau mandat de quatre (4)ans, selon cette source.
L’écrivaine française d’origine camerounaise Calixthe Beyala avait annoncé vouloir succéder à M. Diouf mais sa candidature n’avait pas été retenue, puisqu’elle n’était soutenue par aucun pays.
En réaffirmant son soutien aujourd’hui à cet homme, le président français Nicolas Sarkozy a salué « son autorité sur la scène mondiale ».
Trente-huit (38) chefs d’Etat dont le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba, et plusieurs autres délégations se réunissent de samedi à dimanche à Montreux pour le 13e sommet de l’OIF.
NEUVIEME LANGUE MONDIALE
L’Organisation de la Francophonie, qui fête cette année ses 40 ans, regroupe 56 Etats et gouvernements membres et 14 pays observateurs. Elle dispose d’un budget d’environ 80 millions d’euros, dont le premier contributeur est la France (à près de 40%).
Le français est parlé par 220 millions de personnes, selon le dernier rapport de l’OIF, ce qui en fait la 9e langue mondiale.
Outre son action en faveur de la promotion de la langue française et de l’éducation, l’OIF mène aussi une action plus politique de défense des droits de l’homme et de l’Etat de droit.
Dans ce cadre, elle assure des médiations dans les conflits, aide à l’organisation d’élections( Guinée Conakry où un expert de l’OIF assure désormais la présidence de la Commission électorale) et condamne les coups d’Etat ( Niger, Mauritanie…). Elle peut prononcer la suspension de certains membres: c’est le cas de la Guinée, Niger et de Madagascar.