Le 2 novembre, l’Union nationale (UN, opposition) par la voix de son président, Zacharie Myboto, a fait une déclaration sur l’opération de révision annuelle de la liste électorale qui «n’est pas conforme aux dispositions de l’article 37 alinéas 2 et 5 de la loi 7/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, modifiée». Dans un communiqué publié ce 5 novembre, le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, réagit à cette sortie du parti de l’opposition. Voici l’intégralité du communiqué du ministre.
Face à la réaction des partis politiques de l’opposition au processus de révision de la liste électorale en cours, notamment de l’Union nationale qui qualifie celui-ci de nul et de nul effet en même temps qu’elle appelle à sa suspension, le ministre de l’Intérieur tient à apporter les précisions suivantes :
Le 18 octobre 2010, il a échangé avec l’ensemble des membres du bureau de la Commission électorale nationale et permanente (CENAP) sur le processus de la liste électorale et sur le chronogramme y afférent.
Envisagée dans un premier temps au 25 octobre 2010, la date du démarrage de la révision a été, sur proposition de la CENAP, repoussée au 30 du même mois avant d’être définitivement fixée au 2 novembre 2010 et son terme au 16 décembre 2010.
Fort de ce consensus, le ministre de l’Intérieur a donc onze jours plus tard convié le 29 octobre 2010 les responsables des partis politiques légalement reconnus de la majorité présidentielle et de l’opposition à une réunion, à l’effet de leur communiquer le calendrier de la révision ainsi arrêté.
La CENAP, partie prenante à cette réunion avec les formations politiques ainsi que le stipule la loi électorale par la voix du vice-président opposition représentant le président en mission, fait état aux participants des difficultés rencontrées par cette entité ; difficultés qui pourraient l’amener à différer sa participation au processus de révision.
Il convient d’indiquer cependant, que ni la CENAP, ni dans une moindre mesure, les partis politiques n’ont sollicité un quelconque report de la date de révision. D’où le maintien de la date préalablement communiquée à tous par le ministère de l’Intérieur.
Le ministère de l’Intérieur marque donc son étonnement quant à la communication du président de l’Union nationale qui, évoquant le non respect par le ministère de l’Intérieur des dispositions de l’article 37 du code électorale relatives à la révision, invite ce dernier à surseoir à l’opération de révision de la liste électorale au motif de la non participation à cette opération de la CENAP.