Un homme a été tué par un éléphant dans le regroupement de village Ossoulé, à plus de 80 km de Léconi, chef-lieu du département des Plateaux, dans la province du Haut-Ogooué, dans le sud-est du Gabon, a appris l’AGP.
Jérôme Wabissino (47 ans), père de sept enfants, a trouvé la mort la semaine dernière, tué par une horde d’éléphants qui dévastait son champ de manioc.
Wabissino tentait d’éloigner les prédateurs de son champ en tirant des coups de feu de sommation avec son fusil de chasse, lorsque les pachydermes ont fondu sur lui, le blessant grièvement au niveau du thorax.
En plus de plusieurs plaies au niveau du thorax, l’homme a eu un bras cassé, selon les forces de sécurité qui se sont rendus sur les lieux du drame.
Des accidents similaires sont légions dans le département des Plateaux, causés par les éléphants qui chargent les propriétaires des plantations qu’ils sont en train de dévaster.
Selon un spécialiste de la faune, les éléphants se rapprochent de plus en plus des villages et menacent les plantations parce que perturbés dans leur milieu naturel par l’exploitation forestière.
« Ne trouvant plus rien à manger dans la forêt, ils se rapprochent des villages et s’attaquent aux plantations », a-t-il, ajoutant que les pachydermes peuvent ainsi parcourir cinquante à soixante km pour venir s’alimenter dans les champs et regagner la forêt profonde dans la même nuit.
Les villageois, pour leur part, mettent les accidents sur le compte de la hausse exponentielle de la population des éléphants depuis l’entrée en vigueur en 1981 de la mesure interdisant la « grande chasse », notamment celle des espèces en voie d’extinction, prise par le gouvernement dans le cadre de la préservation de la biodiversité.
Face à l’ampleur des dégâts causés par les éléphants qui se comportent en véritables prédateurs, les autorités sont parfois contraintes de revenir de temps à autre sur leur décision.