La modernisation et la restructuration des services de l’Etat sera au centre d’un séminaire qui s’ouvre, lundi à Libreville, pour rendre l’administration gabonaise plus performante et faire de ses services des instruments d’appui indispensables au développement économique national.
La réunion de trois jours va regrouper les secrétaires généraux des services, les directeurs généraux de l’administration centrale, les membres du comité technique chargés de l’audit des structures et ceux des équipes projets ministériels.
Dans un communiqué, le ministre de la fonction publique, Blaise Louembé, a expliqué que le séminaire a pour but de faire en sorte que les différents acteurs de l’Etat soient en mesure de comprendre et d’analyser les tendances et autres orientations qui affectent les services publics, et d’apporter les reformes décidées par le gouvernement, en s’inspirant notamment des apports d’une formation méthodologique.
Les structures et les modes d’intervention des administrations sont en déphasage face aux enjeux mondiaux auxquels est confronté le Gabon, note le communiqué, affirmant que le fonctionnaire gabonais est devenu paresseux, improductif et couteux pour l’Etat.
A l’occasion du premier anniversaire de son arrivée au pouvoir, le président Ali Bongo Ondimba avait implicitement relevé, dans un message à la Nation, le 16 octobre dernier, que « l’ampleur du problème ethnique dans notre pays’’ était responsable de l’inefficacité de l’administration gabonaise.
« Pour y faire face, j’avais prescrit aux membres du gouvernement de privilégier les critères rationnels, notamment la compétence dans le choix de leurs collaborateurs », avait indiqué le chef de l’Etat, déplorant que les choix soient souvent orientés vers le village, l’ethnie, le clan ou la province ». Autant de critères fallacieux qui contribuent à affaiblir l’administration.
Le président gabonais avait invité ses collaborateurs et les membres du gouvernement à mettre « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut », affirmant que « toutes les grandes Nations se sont construites en abattant les murs de l’ethnisme et de la race ».