Depuis octobre dernier sur l’ensemble des centres de formations professionnels établis sur le territoire national, 600 jeunes parmi les 4.828 déscolarisés recensés lors de l’opération d’identification du public cible dans les 9 provinces du pays par l’AFOP (Programme d’appui à la formation professionnelle) poursuivent leur formation respectivement, à Nkembo, Port-gentil, Franceville, Tchibanga, Makokou, Koulatou et Oyem.
Innovant, ce programme propose un dispositif pilote permettant de lier formation et insertion. En plus des connaissances théoriques, nécessaires, les élèves admis aux centres de formation publics professionnels (CFPP) vont également bénéficier de stages en alternance et en apprentissage en entreprise afin de mettre en pratique les enseignements.
Ainsi, les jeunes dont l’âge varie entre 16 et 25 ans et non diplômés sont formés pour une durée de 6 mois dans les métiers du bois, du bâtiment et des travaux publics (menuiserie, plomberie, maçonnerie, plâtrerie) sans omettre le volet agricole (métiers du maraîchage et de l’agriculture vivrière).
Sur les 600 stagiaires, 195 ont été reçus au centre de Nkembo ( Libreville) ; 105 à Franceville ; 45 à Koulamoutou ; 105 au centre de Tchibanga ; 30 à Port-Gentil et 75 à Oyem.
Aussi, le projet AFOP entend – il former et insérer environ 1200 jeunes sous la direction du chef de projet, Albert Nanga, avec le financement de l’Union Européenne pour un montant total de 2.3 milliards de francs CFA.
Le mois prochain (décembre) , une première évaluation à mi – parcours de ce projet est prévu.
Le ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Léon Nzouba, a précisé, lors de la cérémonie de remise de matériels aux différents responsables de ces centres de formation qu’« une quinzaine d’entreprises accompagnent déjà le projet AFOP » dans cet optique, il n’a pas manqué de lancer un appel aux entreprises encore sceptiques à rejoindre cette initiative.
A terme, le projet AFOP prévoit, pour la composante agricole, un mécanisme d’accompagnement pour 45 jeunes diplômés dans le cadre d’une opération pilote.
Il s’agira d’accorder à ces derniers, à raison de cinq (5), par province, un appui financier et matériel afin qu’ils se mettent à leur propre compte. Cette aide est évaluée à 5 millions pour chaque province, soit une enveloppe globale de 45 millions de f cfa.
Le projet reste ouvert à tous les jeunes désireux d’être formé, rappelle-t-on, à nouveau, face à l’augmentation d’enfants déscolarisés pour diverses causes ( pauvreté, échecs…)
Selon le ministre, les critères ne sont autres que « être valide et en bonne santé, pas besoin d’un niveau intellectuel particulier ».