Une association gabonaise a annoncé samedi à l’AFP qu’elle portera plainte lundi à Libreville avec plusieurs ONG locales contre l’ONG Transparency International (TI)-France qui a porté plainte en France contre le président gabonais Omar Bongo Ondimba, décédé en 2009.
« Nous avons déjà saisi notre avocat, il a la plainte qui sera déposée lundi auprès du procureur général de la République » de Libreville, a déclaré Albert Kassa, porte-parole de Cashbo qu’il présente comme « une association politique de soutien aux actions du pouvoir en place » au Gabon.
« Nous sommes une trentaine d’associations et d’ONG gabonaises » à l’origine de cette « plainte pour propos diffamatoires, calomnieux à l’endroit du défunt président gabonais (Omar Bongo) et incitation au trouble et à la révolte des Gabonais », a ajouté M. Kassa.
Selon lui, la plainte visera TI-France, qui a elle-même déposé une plainte en France dans l’affaire dite des « biens mal acquis », demandant une enquête sur le patrimoine en France des présidents Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale et Omar Bongo.
Ces chefs d’Etat sont accusés par TI d’avoir acheté d’importants biens immobiliers en France avec de l’argent provenant des fonds publics de leurs pays, aux populations pauvres.
Le 9 novembre, la Cour de cassation française a jugé recevable la constitution de partie civile de TI, selon laquelle cette décision permettra la désignation d’un juge d’instruction et l’ouverture d’une information judiciaire.
Le Cashbo et ses ONG partenaires prévoient aussi « un sit-in mercredi devant le Consulat de France à Libreville pour manifester (leur) mécontentement par rapport aux provocations de l’ONG TI », selon Albert Kassa.
Dans son communiqué, le Cashbo laisse entendre que TI a agi sur instigation d' »hommes politiques français », qui n’ont pas été identifiés.