Une entreprise américaine, consultante de l’Etat gabonais, a relevé l’inadéquation entre le rythme d’exécution des chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football que le Gabon doit co-organiser avec la Guinée-Equatoriale en 2012 et les fonds débloqués par le gouvernement gabonais pour leur réalisation.
« Les travaux sont financés à 80% alors que les chantiers ne sont réalisés qu’à 30% pour cent », a noté un responsable du groupe américain Betchel, Armel Morvan, à l’occasion d’une visite au siège de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA) à Port-Gentil, la capitale économique (ouest).
Les chantiers de la CAN ne s’exécutent pas à un rythme soutenu, en dépit d’une enveloppe de 15 milliards de FCFA débloquée en 2008, par le gouvernement gabonais.
Lors d’une de ses missions d’inspection au Gabon, la Confédération africaine de football (CAF) a dû sommer le pays de s’activer dans la construction des infrastructures de la CAN 2012.
La CAF a encore accordé au pays un délai de deux mois pour avancer sur les chantiers, au terme de ce qui devait être sa dernière visite d’inspection, du 4 au 5 septembre dernier.
Le groupe américain Betchel est arrivé au Gabon en juin dernier, à la demande du gouvernement gabonais, pour mettre en place un plan directeur national des infrastructures, appuyer l’Agence nationale des grands travaux mise en place par l’Etat gabonais et assurer la réalisation et la gestion de certains grands travaux, tels que ceux en cours d’exécution dans la perspective de la CAN 2012.