(Par Urbain EBANG OVONO)
L’Etat gabonais vient d’amorcer le processus d’informatisation des Centres de traitement ambulatoires (CTA) en vue d’améliorer le système de collecte des données et de suivi des patients dans ces structures.
‘’Après les deux centres de Libreville, nous envisageons de doter chacun des centres des autres capitales provinciales des logiciels informatiques’’, a confié à l’AGP le directeur général de la prévention du SIDA et coordonnateur des CTA, le Dr Guy Patrick Obiang.
‘’Dès 2011, nous envisageons de créer une interconnexion entre les différents CTA et de mettre en place un système d’identification unique du patient lui permettant d’être reconnaissable par un code d’identification où qu’il soit’’, a-t-il ajouté.
Au moment où la communauté internationale célèbre la 23ème journée mondiale du SIDA sur le thème‘’ Arrêter le sida, tenir la promesse’’, le Gabon compte environ 10 000 patients qui sont sous traitement anti rétroviral.
Dans ce pays de 1,5 million d’habitants, 26 000 personnes sont régulièrement suivies dans les dix centres de traitement ambulatoires et les six centres de référence logés dans les services d’infectiologie sur l’ensemble du territoire national.
Libreville, la capitale, dispose de deux CTA, dont un à Nkembo et l’autre au Centre hospitalier de Libreville (CHL), contre un pour chaque chef-lieu des neuf provinces du pays : Franceville dans le Haut Ogooué (sud-est), Port Gentil, la capitale économique, dans l’Ogooué maritime (ouest), Lambaréné dans le Moyen Ogooué (centre), Makokou dans l’Ogooué Ivindo (nord-est), Oyem dans le Woleu Ntem (nord), Koula-Moutou dans l’Ogooué lolo (centre-sud), Tchibanga dans la Nyanga (sud) et Mouila dans la Ngounié (centre-sud)
Chaque CTA dispose d’équipements modernes et d’un personnel pluridisciplinaire, allant du médecin infectiologue au personnel soignant, en passant par le psychologue, le laborantin et l’assistante sociale.
Les différents unités de soins sont également ravitaillées en permanence en médicaments, en réactifs de laboratoire et en consommables de radiologie.
‘’L’implantation des CTA représente un atout dynamique dans la prévention et la lutte contre le SIDA au Gabon, pays où le taux de prévalence est de 5,9 % et où près de 63.000 personnes vivent avec le VIH/SIDA’’, indique-t-on de source proche du ministère de la santé.
Les CTA ont facilité l’accès aux antirétroviraux et contribué à l’augmentation sensible de la capacité de dépistage et à l’amélioration du traitement des maladies opportunistes engendrées ou accrues par la déficience du système immunitaire des personnes affectées.
Ces strucutres ont également favorisé un meilleur encadrement psychosocial des personnes affectées et de leur famille, ainsi qu’ une réduction de la transmission materno-fœtale.