Plus de 140 enfants contraints au travail forcé au Gabon et venus d’une dizaine de pays ont été récemment libérés, annonce lundi Interpol.
Quarante quatre personnes ont été interpellées lors de cette opération, baptisée Bana, qui s’est déroulée du 9 au 11 décembre, précise l’organisation internationale de police dans un communiqué.
Il s’agit de la première opération de ce type menée en Afrique de l’Ouest.
Les enfants, qui n’avaient parfois que six ans, étaient forcés à travailler sur des marchés de la capitale, Libreville, où ils effectuaient de nombreuses tâches, du transport à la vente des marchandises.
Les autorités gabonaises ont décidé de mener régulièrement de semblables opérations contre le travail forcé des enfants, qui doivent pouvoir suivre l’éducation requise, précise Interpol.
« Le succès de cette opération, qui a permis d’identifier et de sauver des enfants du travail forcé, est un début significatif », a déclaré Jon Eyers, chef adjoint de l’unité contre le trafic des êtres humains d’Interpol.
« La décision du Gabon de poursuivre dans cette voie devraient permettre de sauver encore plusieurs centaines d’enfants », a-t-il ajouté.
Pour Jon Eyers, l’opération Bana « montre clairement ce qui peut être fait en matière de coordination des ressources et de soutien pour assister une police locale » dans la protection des enfants du travail forcé.
Avant l’opération, des stages ont été organisés par Interpol dans son bureau régional au Cameroun, ainsi qu’à Libreville, pour les officiers chargés d’enquêter sur le terrain.