La police gabonaise a dispersé lundi une cinquantaine d’opposants qui protestaient devant l’Assemblée nationale contre la projet de révision de la Constitution, a constaté un journaliste de l’AFP.
L’officier de police dirigeant l’opération a déclaré que ce rassemblement n’était pas autorisé.
Présent sur les lieux, Gérard Ella Nguema, secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN) l’un des deux principaux partis d’opposition, a affirmé que quatre personnes ont été arrêtées, dont » Mike Jocktane (…), secrétaire national » de l’UN.
Cette information n’a pu être confirmée de source indépendante, pas plus qu’au ministère de l’Intérieur.
La révision de la Constitution vise à « accorder tous les pouvoirs à l’usurpateur qu’est Ali Bongo », a déclaré peu avant l’intervention de la police M. Ella Nguema, alors que les députés devaient examiner cette révision lundi, selon lui.
« Autant la communauté internationale cherche à rétablir la vérité au niveau de la Côte d’Ivoire, autant ils doivent rétablir la vérité ici, c’est M. (André) Mba Obame (secrétaire exécutif de l’UN) qui a gagné les élections », a-t-il ajouté.
Samedi, le président de l’Union nationale, Zacharie Myboto a demandé « la démission d’Ali Bongo Ondimba » et rejeté « son projet de révision de la Constitution.
Citant le documentaire « Françafrique » diffusé en décembre par la chaine publique française France 2, M. Myboto avait affirmé: « des autorités françaises (…) déclarent que l’élection présidentielle d’août 2009 remportée par Ali Bongo (…) a été bien truquée. Ces mêmes autorités confirment que c’est bel et bien André Mba Obame qui avec 42% des suffrages a été élu ».
Dimanche, le Premier ministre Paul Biyoghe Mba s’était « indigné » des propos de l’opposition dénonçant des « gesticulations » de « politiciens sur le retour ».