Ali Bongo s’est officiellement exprimé le 22 décembre à Oyem sur les déclarations récentes de l’Union nationale (UN, opposition), qui a demandé sa démission, suite aux révélations du documentaire « Françafrique » diffusé par la chaine publique française France 2. Face à la presse, le président gabonais a indiqué que la «Cour constitutionnelle a parlé».
A l’occasion d’une conférence de presse tenue le 22 décembre à Oyem, le président gabonais s’est exprimé sur les déclarations de l’Union nationale (UN, opposition). Lors d’un meeting organisé le 18 décembre à Libreville, le président de ce parti, Zacharie Myboto, avait notamment demandé la démission du chef de l’Etat, invoquant les révélations du documentaire « Françafrique » diffusé par la chaine publique française France 2, selon lesquelles Ali Bongo n’aurait pas gagné la présidentielle du 30 août 2009.
« Nous sommes en démocratie et chacun a droit à des opinions. L’opposition s’est crue en devoir de demander le départ du président, on ne sait pas trop pourquoi. Mais, à ce sujet je voudrais dire que toute comparaison avec tout autre pays me paraît totalement superflue. Je rappellerai tout simplement que dans le cas de notre pays, l’élection a eu lieu le 30 août et la prestation de serment le 16 octobre. Rares sont les pays africains où on laisse une marge aussi importante pour des recours», a indiqué Ali Bongo.
«Et nous sommes allés au-delà des délais prescrits, tout cela pour être sûrs que personne ne vienne nous dire qu’il n’a pas eu le temps de voir ses conseils, d’examiner les situations. Donc on a donné ce délai-là. Et effectivement, il y a eu de nombreux recours. Bon, la Cour constitutionnelle a parlé. Les élections sont derrière nous», a-t-il poursuivi.
Avant lui, le gouvernement et le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) avaient marqué leur indignation face aux déclarations du parti de l’opposition, qui avait également rejeté le projet de révision constitutionnelle. Mais pour l’UN, le débat est loin d’être clos.