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Côte d’Ivoire : le camp Ouattara appelle à la grève générale

La coalition de partis politiques soutenant Alassane Ouattara a appelé dimanche 26 décembre à « cesser les activités » en Côte d’Ivoire à compter de lundi « jusqu’au départ du pouvoir de Laurent Gbagbo ».
De plus en plus isolé sur la scène internationale, menacé d’être renversé militairement par ses voisins, le camp Gbagbo a mis en garde contre les graves conséquences économiques et humaines d’une telle opération qui exciterait le patriotisme et pourrait mener la Côte d’Ivoire à « la guerre civile ».
Le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, a par ailleurs dénoncé la décision « inacceptable » des dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de le renverser par la force s’il refuse de partir de lui-même, et l’a ensuite qualifiée de « complot du bloc occidental dirigé par la France », ex-puissance coloniale qui, avec la quasi-totalité du reste du monde, a reconnu la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre.
Don Mello a pris bien soin de rappeler que son pays est « une terre d’immigration » où vivent et travaillent des millions d’Ouest-Africains. Les dirigeants ouest-africains « savent que s’ils attaquent la Côte d’Ivoire de l’extérieur, ça va se transformer en guerre civile à l’intérieur », a averti Don Mello, affirmant ne pas « du tout » croire à l’hypothèse de l’intervention militaire.
SORTIE DE CRISE « PAR LE DIALOGUE »
Une mission de la Cédéao dirigée par trois chefs d’Etat – Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert) – est attendue mardi à Abidjan. Ils tenteront d’impulser une sortie de crise « par le dialogue ».
Ils seront accueillis « en amis, en frères », a assuré dimanche Emile Guiriéoulou, ministre de l’intérieur de Gbagbo, en précisant par avance que le président sortant n’avait pas l’intention de céder le pouvoir.
Presque seul contre tous, Gbagbo, soumis avec ses proches à des sanctions internationales, peut encore compter à l’extérieur sur le soutien de son fidèle allié angolais qui a dénoncé l’attitude internationale qui va conduire « inévitablement » ce pays à la guerre.
Les craintes de nouvelles violences poussent de plus en plus d’Ivoiriens à quitter leur pays. 14 000 personnes auraient déjà pris la route du Libéria voisin, selon le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) qui a accusé l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui soutient Ouattara, de les empêcher de partir, ce que les FN ont démenti. Selon le gouvernement Gbagbo, ces Ivoiriens fuient « les exactions » commises dans les zones du nord du pays tenues par les FN.

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