Comilog, filiale au Gabon du groupe français Eramet, a rejeté mardi les accusations d’un député gabonais projetant une plainte collective contre elle et épinglant les conséquences pour des habitants et l’environnement de son exploitation du manganèse à Moanda (sud-est).
Dans une déclaration le 15 janvier, le député de Moanda et opposant Jean-Valentin Léyama, « réclame des dommages et intérêts à Comilog estimant que les procédés industriels utilisés au cours des 50 ans d’exploitation minière auraient été source de +dégâts à l’environnement et à la santé+ » dans la zone, affirme Comilog (Compagnie minière de l’Ogoouée) dans un communiqué diffusé par les deux quotidiens gabonais.
La filiale d’Eramet, seule compagnie à exploiter le manganèse dans le sud-est du Gabon, « fait toutes réserves sur le fondement et le sérieux d’une telle action » et « tient à souligner que dans ses activités et ses investissements, les aspects santé, sécurité et environnement sont pris en compte de manière responsable ».
« Concernant la santé et l’environnement, une étude a été conduite en 2009-2010 sous le contrôle de l’Etat gabonais dans le cadre de la coopération entre le Gabon et l’Union européenne », qui a débouché sur la création d’une « instance de concertation », affirme la Comilog, précisant sans plus de détails être « particulièrement attentive aux travaux de cette instance ».
M. Léyama avait révélé lors d’une conférence de presse le 15 janvier avoir rassemblé 300 plaintes contre Eramet et la Comilog dont les activités ont, selon lui, un « impact négatif » sur la santé des habitants de Moanda et l’environnement.
Il avait évoqué la demande de 480 milliards de FCFA (731 millions d’euros) de dommages et intérêts « pour la ville et les populations ».
Le dépôt de ces plaintes, initialement programmé pour lundi, a finalement été repoussé au 21 janvier, a affirmé mardi à l’AFP le député, regrettant « la réponse de Comilog en réaction à l’action judiciaire que les populations de Moanda intentent contre (elle) ».
« Dans une telle affaire, qui affecte gravement la vie des Gabonais et qui n’épargne personne, nous attendions que les dirigeants de Comilog fassent leur mea culpa », a-t-il dit.
source: Romandie