Le Gabon devrait se soumettre, en juillet 2012, à l’évaluation du mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), instrument initié par le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), lors du sommet inaugural de l’Union africaine (UA) tenu à Durban, en Afrique du Sud, en juillet 2002, pour l’amélioration de la gouvernance en Afrique.
Auparavant, le pays doit soumettre une feuille de route au MAEP pour approbation et réaffirmer son engagement au mécanisme auquel le Gabon a adhéré en mars 2003, lors du 6ème sommet du comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de la mise en œuvre du NEPAD qui s’est déroulé à Durban.
Le Gabon devait d’abord être évalué par le MAEP en juillet 2006 mais l’évalaution n’avait pas pu se faire à ce moment là, indique-t-on. A six mois de son passage devant le MAEP, le pays dispose déjà de toutes les structures exigées dans le cadre de l’étape préliminaire de préparation : signature du mémorandum d’entente, mise en place d’un point focal, d’un secrétariat et d’une commission nationale indépendante).
Treize Etats africains ont déjà été soumis à l’évaluation du MAEP, dont le Ghana, le Kenya, le Rwanda et l’île Maurice, quatre pays anglophones considérés comme les pionniers du mécanisme auquel les Etats adhèrent volontairement pour rendre compte de leur gouvernance et de leur respect des droit de l’homme.
L’Algérie, le Mozambique, l’Afrique du sud, le Lesotho, le Burkina Faso, le Bénin et le Mali ont été évalués en 2006.
Six ans après son lancement, le MAEP ne fait déjà plus l’unanimité. Nombreux sont ceux qui estiment que les dés sont pipés d’avance. ‘’Les Etats se soumettent au mécanisme pour se faire bien voir de la communauté internationale’’, a déclaré un Pr. d’économie de l’université Omar Bongo de Libreville. Selon lui, les évaluations ne sont que très peu objectives et sont loin de refléter la réalité.