Le président gabonais Ali Bongo Ondimba et son homologue égyptien Hosni Moubarak ont eu un entretien centré sur le renforcement de la coopération bilatérale, samedi au Caire, la capitale égyptienne où le chef de l’Etat gabonais est arrivé vendredi après-midi pour une visite de travail et d’amitié de 72 heures en Egypte.
C’est la première visite en Egypte, depuis son arrivé au pouvoir en octobre 2009, du président Ali Bongo Ondimba qui est accompagné son épouse et de quelques membres de son gouvernement.
Les deux chefs d’Etat s’étaient déjà rencontrés lors du sommet Arabe-Afrique tenu à Syrte (Libye), qu’ils avaient co-présidé.
La coopération égypto-gabonaise est vieille de plus de trois décennies. Libreville et le Caire ont établi leurs relations diplomatiques en 1973, avant l’ouverture des ambassades en 1975.
Depuis 1978, les deux pays ont signé plusieurs accords dans les domaines économique, culturel, scientifique, commercial, du transport aérien, militaire (…) et ratifié de nombreux autres et conclu plusieurs mémorandums d’entente, notamment sur la protection de l’environnement (2007), l’enseignement supérieur (2007), le sport et les loisirs, la coopération touristique et l’information.
La commission mixte de coopération égypto-gabonaise s’est réunie à trois reprises, en juin-juillet 1983 à Libreville, en février 1986 et en avril 2006 au Caire.
Au cours de la visite de travail et d’amitié qu’effectue le président Ali Bongo Ondimba, l’accent devrait être mis sur la coopération sectorielle.
La santé et l’éducation sont les deux secteurs particulièrement ciblés, ayant déjà bénéficié du soutien de l’Egypte. En atteste, la présence au Caire des ministres de la Santé, Flavien Nzengui Nzoundou, de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur, Séraphin Moundounga, en plus du ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui.
Dans le domaine de la santé, l’Egypte a mis à disposition du Gabon une dizaine de médecins spécialisés, assuré le perfectionnement d’une vingtaine d’infirmières gabonaises et offert des équipements médicaux pour le Centre de santé égypto-gabonais, une structure sanitaire qui symbolise aujourd’hui la coopération entre les deux pays, inauguré il y a quelques années, en présence de la ministre égyptienne de la Santé.
Les autorités gabonaises et égyptiennes comptent développer les relations dans le domaine de santé, au regard de la volonté exprimée de part et d’autre. La partie égyptienne affiche son ambition d’accroître son soutien, notamment dans le domaine des évacuations sanitaires, l’organisation d’une caravane médicale sur les chirurgies cardiaques, la formation de médecins et infirmiers gabonais dans diverses branches spécialisées.
Conformément au protocole signé le 10 octobre 2006, des médecins égyptiens spécialisés devront être envoyés au Gabon qui envisage également d’importer des médicaments de la République Arabe d’Egypte.
En matière d’éducation, un secteur sur lequel le chef de l’Etat gabonais consacre également toute son énergie durant ses déplacements à l’étranger, la venue sur le sol gabonais d’enseignants égyptiens pourrait être une option à envisager.
35 coopérants égyptiens enseignent déjà dans différents établissements. 37 d’entre eux ont acquis le statut de contractuel à l’expiration de leur contrat avec leur pays d’origine. Ces enseignants sont davantage recensés dans les domaines scientifiques et de langue arabe.
Au-delà de la santé et de l’éducation, la coopération militaire n’est pas moins dynamique. Des militaires gabonais ont bénéficié de stages et de formations dans les écoles militaires en Egypte, qui a également organisé, entre 2000 et 2006, des formations dans le domaine de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la prévention des conflits et le maintien de la paix.
Les questions économiques ont également été abordées par Ali Bongo Ondimba et son hôte. Le chef de l’Etat doit rencontrer, dimanche, des hommes d’affaires égyptiens, dont les PDG de Arab Contractors et de Farm Frites-Egypt, pour évoquer avec eux les perspectives de partenariat avec leurs entreprises.