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Gabon: La BEAC pourrait confier la signature du Gabon à Mba Obame

Le scenario ivoirien n’en finit pas de causer du remous dans l’espace géo-politique africain. Après la décision très médiatisée du gouvernement ougandais de ne pas reconnaitre Alassane Ouattara, c’est au tour de l’opposant gabonais André Mba Obame d’annoncer son gouvernement parallèle après avoir prêté serment mardi à Libreville, la capitale.

La nouvelle a aussitot embrasé le sillage politique gabonais. Le Parti démocratique gabonais (PDG – pouvoir) a dénoncé l’acte et lancé un appel pour un châtiment exemplaire. Un appel suivi à la lettre puisque peu de temps après le ministre de l’Intérieur de Bongo Ali a annoncé que le parti de coalition de l’opposition, l’Union nationale (UN), est désormais banni.

On a ensuite annoncé la levée probable de l’immunité parlementaire de Mba Obame, que le pouvoir considère simplement comme un député. Ceux des nouveaux ministres qui jusque là occupaient des fonctions administratives ont été tout simplement radiés des fichiers de la fonction publique gabonaise.

Par ailleurs, on évoque désormais la possibilité que la nouvelle équipe gouvernementale soit mise aux arrêts puis traduite devant une juridiction d’exception, la Haute Cour de Justice, pour y répondre de l’accusation de crime de haute trahison.

Entre temps l’inquiétude s’installe petit à petit dans les cercles du pouvoir. L’on crait notamment que les clés de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), basée au Cameroun, ne soient retirées des mains des représentants de l’équipe Bongo Ali pour être remises aux personnes nommées par Mba Obame.

Le risque est d’autant plus réel que la Guinée équatoriale, membre le plus influent de la BEAC, affiche à l’endroit de Bongo Ali une hostilité qui n’est égalée que par l’affinité que les autorités équato-guinéennes ont avec Mba Obame.

Rappelons que c’est sur insistance de la Guinée équatoriale que le Gabon a perdu la présidence de la BEAC au lendemain de la mort du président Omar Bongo. A l’époque, Malabo s’était contenté d’exiger le départ du No1 de la Banque centrale sous-régionale, le Gabonais Philibert Andzembe. Ce qui avait été accordé malgré les protestations de Libreville.

Qui les arrêtera la Guinée équatoriale si demain elle décidait de retirer la signature à Bongo Ali?

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