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L’opposition à Ali Bongo revendique la présidence du Gabon

Les autorités gabonaises ont dissous, mercredi 26 janvier, l’Union nationale (UN), principal parti de l’opposition, en accusant son secrétaire exécutif André Mba Obamé de trahison pour s’être proclamé chef de l’Etat lors d’un simulacre de cérémonie d’investiture mardi soir.
Evoquant la « cérémonie de prestation de serment » de M. Mba Obamé, le ministre de l’intérieur, Jean-François Ndongou, a déclaré que « cela constitue un crime de haute trahison passible de la loi ». La dissolution de l’Union nationale marque une escalade de la tension au Gabon depuis qu’Ali Bongo Ondimba a succédé à son défunt père Omar en 2009 au terme d’une élection contestée.
Le secrétaire exécutif de l’UN, André Mba Obamé, affirme avoir remporté le scrutin et s’est proclamé président du pays mardi soir au siège du parti à Libreville. »Assumons nos responsabilités », a-t-il lancé à des milliers de partisans. « Nous ne sommes pas moins courageux que les Ivoiriens ou les Tunisiens (…) L’Histoire est en marche, allons de l’avant ! », a ajouté cet ancien ministre, en dévoilant la liste de ce qu’il appelé le « gouvernement légitime du Gabon ».
Le scrutin de 2009 avait été suivi de journées d’émeutes dans tout le pays, l’opposition accusant Ali Bongo d’avoir truqué l’élection. Les résultats définitifs avaient donné le fils d’Omar Bongo vainqueur avec 41,79 % des voix, devant l’opposant historique Pierre Mamboundou (25,66 %) et André Mba Obamé (25,33 %).
APPEL À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
L’opposant gabonais André Mba Obamé, réfugié depuis mardi soir au siège du Programme des Nations unies pour le développement à Libreville, a indiqué mercredi qu’il n’en sortirait pas avant d’avoir reçu du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, une réponse à sa demande de reconnaissance.
« On est venus pour déposer la lettre à M. Ban Ki-moon. On attend ici [sa] réponse. Mais les militants et nous ne partirons pas tant que nous n’avons pas une réponse claire », a affirmé M. Mba Obamé. Il s’exprimait à travers les grilles d’enceinte des lieux où la presse n’avait pas le droit de pénétrer. « Il (Ali Bongo) va partir. Il va partir comme [le président tunisien] Ben Ali. La révolution gabonaise est en marche », a-t-il lancé.
« Je suis le président élu du Gabon. La légitimité est au-dessus de la légalité. Le peuple gabonais, encouragé par la liesse et le courage du peuple tunisien, est plus que jamais convaincu que quand un peuple veut, il réussit. C’est ce qui anime en ce moment les peuples égyptien, algérien… C’est le vent du changement », a-t-il conclu. Une cinquantaine de ses militants attendaient mercredi devant le bâtiment, alors que des policiers se tenaient à distance de l’enceinte.
« JE VAIS DISSOUDRE LE PARTI D’ALI BONGO »
André Mba Obamé a aussi réagi à la dissolution de l’Union nationale et aux accusations de « haute trahison » formulées par le gouvernement. « Eux aussi sont coupables de crime de ‘haute trahison’ car ils ont fait un coup d’Etat. Ceux qui sont passibles de crimes, ce sont eux. A commencer par le ministre de l’intérieur, qui est venu lire les résultats [des élections en 2009] sortis de nulle part », a-t-il poursuivi.
« C’est lui, justement, qui cumulait les postes de ministre la défense et de l’intérieur quand il y a eu des tueries, des boucheries à Port-Gentil », dans l’ouest du pays, a-t-il déclaré, évoquant les émeutes post-électorales dans la capitale pétrolière. Elles avaient fait trois morts selon le pouvoir, au moins cinq selon l’opposition.
« Ils disent qu’ils vont dissoudre l’Union nationale, moi aussi je vais dissoudre le Parti démocratique gabonais (fondé par Omar Bongo et principal soutien d’Ali Bongo). Moi aussi je peux dissoudre le PDG et lui demander des comptes », a-t-il lancé. « Ça fait des années qu’ils se servent dans les caisses de l’Etat et je sais de quoi je parle », a évoqué celui qui a longtemps été un de ses barons.

Exprimez-vous!

  1. La Françafrique en diffusant son documentaire démontre clairement qu’Ali BONGO ne vaut rien sur le plan politique. Compte tenu du fait que l’Europe exploite et appauvrit l’Afrique, surtout le Gabon, ils ont tenu à l’imposer aux Gabonais. Que disent-ils ensuite, que le peuple à parler. Nous ne voulons plus de dictak de l’Europe sur l’Afrique, c’est pour quoi, la Côte-d’Ivoire solidaire vous soutiennent. Nous devons dire non à ces agissements d’un autre âge.
    Les preuves de cette imposture existe; il faut que les instances suprêmes du Gabon en tiennent compte et que le Droit soit dit; même si les tenants actuels du pouvoir sont quasi franc maçons, rien ne peut empêcher la vérité d’être dite et même d’éclater au grand jour.

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