L’Union nationale (UN, opposition) rejette en bloc la déclaration de Jean François Ndongou sur sa dissolution et la levée de l’immunité parlementaire d’André Mba Obame. Selon le secrétaire exécutif adjoint de l’UN, Gérard Ella Nguéma, Jean François Ndongou désormais «ancien ministre de l’Intérieur», n’est plus en mesure de poser des actes au nom du gouvernement.
Le torchon n’a pas fini de brûler entre le gouvernement et l’Union nationale (UN, opposition). Alors que le gouvernement, par l’entremise du ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, a sanctionné l’UN suite à la prestation de serment d’André Mba Obame, le parti de l’opposition ne l’entend pas de cette oreille.
«Jean François Ndongou, ancien ministre de l’Intérieur, s’est encore illustré en annonçant intempestivement la dissolution de l’Union nationale et la levée de l’immunité parlementaire du président de la République, Monsieur André Mba Obame, député de Medouneu», a indiqué le secrétaire exécutif adjoint de l’UN, Gérard Ella Nguéma, dans une déclaration du 26 janvier.
«Il convient d’abord de souligner une grosse incongruité juridique. Le Gabon se veut un Etat de droit dans lequel il existe une séparation de pouvoirs. On ne voit donc pas, sur la base de quel principe, ni de quelle disposition, un ex-ministre, fut-il de l’Intérieur, peut prononcer la levée de l’immunité parlementaire d’un député élu par le peuple gabonais, ni prononcer la dissolution d’un parti politique légalement constitué», a-t-il poursuivi.
Enfin, a conclu Gérard Ella Nguéma, «il convient de souligner que Jean François Ndongou semble oublier qu’il n’est plus en mesure de poser des actes au nom du gouvernement. Le président élu et légitime, Monsieur André Mba Obame ayant nommé son gouvernement le 25 janvier 2011, Jean François Ndongou ne dispose plus d’aucune autorité pour agir au nom d’un gouvernement qui n’existe plus aux yeux des Gabonais».