L’Union africaine (UA) n’est pas restée insensible à la situation politique actuelle au Gabon. Dans le communiqué ci-après, la Commission africaine appelle notamment les différents acteurs politiques à la responsabilité et à la retenue.
La Commission africaine a pris connaissance avec surprise et préoccupation de l’annonce faite, le 25 février 2011, par M. André Mba Obame. Cette annonce, qui intervient 17 mois après la tenue, le 30 août 2009, de l’élection présidentielle, en présence d’observateurs internationaux, est de nature à porter préjudice à l’intégrité des institutions légitimes, ainsi qu’à menacer la paix, la sécurité et la stabilité du Gabon, qui constituent le socle sur lequel le pays peut consolider son processus démocratique et mener à bien son développement socio-économique.
Le président de la Commission, Jean Ping, appelle tous les acteurs politiques gabonais, notamment les responsables de partis de l’opposition, dont tous peuvent s’honorer d’avoir contribué à la stabilité et au rayonnement du Gabon, à la retenue. Il les exhorte à faire preuve de responsabilité, et à continuer, à tout moment et en toutes circonstances, de placer les intérêts supérieurs du Gabon au-dessus de toute autre considération. Il encourage toutes les parties prenantes gabonaises à privilégier le dialogue et la concertation pour relever les défis auxquels leur pays est confronté, dans le respect scrupuleux de la légalité et du fonctionnement des normal des institutions.
Le président de la Commission, que préoccupe au plus haut point la tendance perceptible à travers le continent à la multiplication de crises liées aux consultations électorales et à la gouvernance, forme le vœu que le Gabon verra dans la sagesse de ses dirigeants et le génie propre de son peuple la voie de progrès soutenus, y compris dans la vie politique, dans climat de paix, de sérénité et de convivialité.