L’Observatoire national de la démocratie (OND) y est allé de sa déclaration ce 27 janvier, face à la situation politique qui prévaut dans pays. Le président de cette organisation, Dieudonné Minlama Mintogo, souhaite «l’ouverture d’un dialogue politique national sur les élections, les institutions et la Constitution avec la participation de toutes les forces vives de la Nation» afin d’éviter le pire. Sera-t-il entendu ?
Déclaration de l’Observatoire national de la démocratie
Depuis le 25 janvier dernier le Gabon, notre pays, dispose de deux gouvernements, une situation suffisamment grave pour laisser indifférents les citoyens, les membres de la société civile et les démocrates que nous sommes.
Notre réaction ici n’a pas pour objectif de condamner ou d’approuver les différentes démarches et positionnement des principaux acteurs de cette crise. Notre but est d’analyser la situation actuelle et proposer une solution de sortie de crise, une solution qui garantirait la paix et consoliderait de façon irréversible notre démocratie.
En effet, comme nous n’avons jamais cessé de la dire et de le répéter depuis la fin de la dernière élection présidentielle anticipée, notre démocratie est malade de ses élections, de ses institutions et de sa Constitution. Le malaise actuel provient essentiellement de ces trois maux.
Aussi, tout en réfutant toute option insurrectionnelle, répressive ou judiciaire qui ne ferait qu’accentuer la crise avec des conséquences imprévisibles, nous appelons à l’ouverture d’un dialogue politique national sur les élections, les institutions et la Constitution avec la participation de toutes les forces vives de la Nation. Toute autre option, à notre avis, ne sera que suicidaire.
Nous demandons à la communauté internationale de ne pas laisser sombrer le Gabon dans la violence et l’incertitude, en soutenant cette initiative et en accompagnant notre pays dans la voie de la démocratisation et du développement. La stabilité et l’avenir du Gabon sont à ce prix.