Gros producteur de diamants, le Cameroun ? Cela relève aujourd’hui du domaine du possible. La mine de Mobilong (province de l’Est), dont les réserves seraient d’environ 736 millions de carats, est l’objet de tous les fantasmes. Une convention a déjà été signée entre le gouvernement camerounais et la firme coréenne C&K Mining. Cette dernière contrôlera 65 % de la mine, contre 35 % pour l’État camerounais. Il reste désormais à négocier les détails du permis d’exploitation.
« Si les résultats projetés par C&K Mining sont confirmés, le Cameroun sera un grand producteur de diamants. Mais, dans ce secteur, il faut toujours prendre les évaluations avec des pincettes. Les méthodes changent d’une société à une autre. Et on n’est pas à l’abri de mauvaises surprises », explique Hubert Ndonguissop, un expert camerounais. Comme le gouvernement de son pays, il tient à éviter tout enthousiasme prématuré. Les observateurs, quant à eux, se posent une question: peut-on espérer un début d’exploitation effective cette année, dans un pays où de nombreux projets miniers avancent de manière jugée trop lente?
L’entreprise australienne Legend Mining, de son côté, est entrée dans une phase de recherche de gisements de diamants à Ngovayang (région d’Eseka, province du Centre). « Le contexte géologique permet de penser qu’on peut y trouver de la kimberlite, roche mère du diamant. Mais c’est une zone où il n’y a jamais eu d’exploitation artisanale de ce minerai », note Hubert Ndonguissop.