Des échanges violents ont eu lieu, ce samedi 29 janvier au quartier Rio de Libreville, entre des éléments de la police et des manifestants présentés par les riverains comme des militants de l’Union nationale (UN), parti politique qui vient d’être dissous par le ministère de l’Intérieur. Un policier a été blessé, selon des sources concordantes.
Des échauffourées ont eu lieu en fin d’après-midi, ce samedi 29 janvier au carrefour Rio à Libreville, entre des manifestants et moins d’une dizaine de policiers qui étaient de faction sur les lieux, selon les témoignages des habitants du quartier.
Les mêmes témoignages affirment qu’il s’agissait de militants de l’Union nationale (UN), le parti d’opposition qui a été dissous le 28 janvier par un arrêté rendu public par le ministère de l’Intérieur.
Les manifestants dont le nombre n’a pas été estimé, venaient de la zone d’Avéa et voulaient déboucher sur le carrefour Rio, place forte historique de l’opposition. Les policiers de faction à cet endroit se seraient interposés à leur marche. Ce qui a débouché sur leur lapidation par les manifestants et a donné lieu à la réplique des forces de l’ordre. Le voisinage affirme avoir entendu des détonations, « certainement des grenades lacrymogènes tirées par la police », pense un musicien bien connu habitant à quelques pas du carrefour Rio.
Le renfort de police serait arrivé en retard et les manifestants se sont dispersés. Le bilan, selon une source policière jointe au téléphone, fait état d’un policier blessé. Il a été conduit à l’hôpital où des points de suture lui ont été mis. L’état des lieux à 20h confirmait cette confrontation : étals de commerce renversés, projectiles diverses sur le sol et pneus en flammes.
Le parti d’opposition Union nationale (UN), dont le secrétaire exécutif André Mba Obame s’est autoproclamé, le 25 janvier, président de la République gabonaise et a formé un gouvernement, a été dissout parle ministère de l’Intérieur. Le 25 janvier, en réaction à la formation de ce contre-gouvernement, le ministre de l’Intérieur a accusé André Mba Obame, les membres de son « équipe gouvernementale insurrectionnelle » et leurs soutiens d’avoir « violé gravement la Constitution », et commis « un crime de haute trahison puni par la loi ».