Depuis le jeudi 27 décembre 2011, plusieurs compatriotes sont détenus dans les sous sols de la Direction générale de Recherches de la Gendarmerie Nationale et ce au mépris de la loi qui interdit toute garde à vue au-delà de 72h. Sans que le Procureur de la République n’ait eu à se prononcer sur leur sort, ces citoyens ont entamé aujourd’hui leur cinquième jour de détention arbitraire.
Ces compatriotes ont simplement commis le crime d’avoir manifesté librement et pacifiquement leur soutien au gouvernement alternatif du Président légitime Monsieur André MBA OBAME. Ils l’ont fait à travers un sit-in sur le bas côté de la route en face du siège des Nations Unies où se trouvent certains responsables de l’Union Nationale (U.N.), le gouvernement et le Président élu André MBA OBAME.
Samedi dernier, d’autres compatriotes ont subi le même sort à l’issue d’une marche qui, selon l’agence Reuters, a réuni plus de 5000 personnes. Dimanche matin, en plein culte, la police judiciaire a procédé, sans ménagement, à l’arrestation de l’épouse de l’Evêque Mike JOCKTANE qu’il disait rechercher. A cette occasion Monsieur Christian GONDJOUT, Directeur à la B.I.C.I.G (Banque internationale pour le commerce et l’industrie) qui assistait au culte a été emmené par la même police pour leur avoir demandé calmement s’ils avaient un mandat d’arrêt. Ce matin, le suppléant U.N. du 1e siège du 2e arrondissement de Libreville, Monsieur Georges Bertrand BEKALE a été arrêté très tôt à son domicile. Il se trouve en ce moment dans les locaux de la police judiciaire.
A l’intérieur du pays, d’autres arrestations ont été enregistrées, notamment à Mitzic dans le Nord où Monsieur OBIANG NDONG Paulin, ancien Directeur général des mines et militant de l’Union Nationale a été transféré et est détenu jusqu’à ce jour dans les sous sols de la D.G.R.
L’Union Nationale condamne une fois de plus les violences de certains agents de forces de défense contre ces citoyens ainsi que les arrestations arbitraires de certains d’entre eux. Elle condamne avec la même énergie la négation de leurs droits fondamentaux que le pouvoir illégitime commet en ignorant délibérément les lois et règlements relatifs à la protection des droits et libertés des individus.
L’Union Nationale prend à témoin la communauté nationale et internationale sur la dérive dictatoriale continue et accentuée de ce pouvoir en mal de légitimité qui tente de s’imposer par la coercition sous toutes ses formes.