La société d’assurance Ogar vie a sollicité la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) pour mener les études de faisabilité de son projet de création d’un pôle de gestion d’actifs de type Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).

’’Nous nous sommes rapprochés de la BVMAC, dans le cadre d’un travail d’étude qui a pour objectif de répondre à une nécessité croissante de placement de nos avoirs’’, a déclaré le directeur général d’Ogar vie, M. Crépin Gwodock, à l’occasion de la présentation du deuxième numéro de la Lettre d’information de la BVMAC.

‘’La gestion collectif à mon sens constitue un très bon moyen d’optimiser cette diversification’’, a-t-il dit, soulignant qu’un pôle de gestion d’actifs a l’avantage de permettre aux personnes physiques à revenu moyen d’accéder à des opportunités que l’on ne peut offrir généralement qu’aux sociétés ou aux personnes fortunées par le truchement de la bourse.

‘’Grâce aux OPCVM, le portefeuille des SICAV (Sociétés d’investissements à capital variable) et des FCP (Fonds communs de placements) est collectif et d’une diversification plus large dans le cadre d’une gestion efficiente actif-passif, par hypothèse, comme peut l’être celle du portefeuille d’un particulier. Surtout lorsque l’épargne à placer est relativement modeste’’, explique M. Godwock, dans une interview exclusive à la lettre d’information de la BVMAC.

Les OPCVM sont des portefeuilles de valeurs mobilières gérés par des professionnels et détenus collectivement (sous forme de parts ou actions) par des investisseurs particuliers ou institutionnels alors que la SICAV est un portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations).

Les actions de cette société peuvent acheter et vendre tous les jours des transactions boursières des actions sur la base de la valeur réelle de l’actif qui détermine la valeur de l’action (valeur liquidative). Le Fonds commun de placement (FCP) est une copropriété des valeurs mobilières (actions, obligations, SICAV) appartenant à ses détenteurs et émet des parts.

Selon M. Gwodock, le nouveau partenariat avec la BVMAC se justifie par l’option prise par d’Ogarvie, qui gère une épargne de 17 milliards de FCFA, dont 60 à 65% est orientée vers les dépôts à terme (DAT), de diversifier les sources de placement de l’épargne de ses clients.

Pour sa part, le directeur du marché central et de développement de la BVMAC, Pascal Houagni Ambourouet, a estimé que, dans le cadre de l’intégration régionale, la lettre d’information est l’un des éléments premiers de l’ancrage de la bourse dans la mesure où les sujets abordés ont vocation de toucher la communauté régionale et au-delà.

‘’Cet outil d’information et de communication tend à promouvoir les marchés financiers et boursiers parce que les problématiques telles que la gestion d’actifs, la bourse et son environnement, la comptabilité titre pour le post-marché avec le dépositaire central que nous abordons participent au développement de la culture boursière’’, a-t-il dit.

Créée au début des années 2000, la BVMAC a effectivement démarré ses activités en 2008 avec l’emprunt obligataire de 100 milliards de FCFA lancé par l’Etat gabonais.

Depuis lors le marché financier régional connaît un frémissement sur son compartiment primaire avec les emprunts obligataires de la Société Petro, Prix import et de la Banque de développement des Etat de l’Afrique centrale (BDEAC).

Par contre le marché secondaire, celui de la cotation des entreprises, tarde encore a débuté. Aucune entreprise des six pays membres (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) n’a ouvert son capital via le marché financier sous-régional.