Le président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), par ailleurs président en exercice de l’Alliance pour le Changement et la Restauration (ACR), l’un des deux blocs de l’opposition, Pierre Mamboundou, effectuera, à partir jeudi 10 février 2011, une tournée politique dans les six(6) arrondissements de Libreville, a-t-on appris de source officielle.
Le ton de cette tournée sera donné aux Charbonnages, l’un des quartiers du premier arrondissement de la capitale gabonaise.
Cette descente sur le terrain (annoncée dès son retour à Libreville en novembre 2010 au terme d’un long séjour en France) devrait permettre au leader de l’opposition d’échanger directement avec ses militants et sympathisants au moment où pointent les législatives de 2011.
Toutefois, cette caravane s’ébranlera dans un contexte particulier dominé par la récente dissolution de l’Union Nationale (UN, opposition) suite à la mise en place d’un gouvernement parallèle par le secrétaire Exécutif de cette formation André Mba Obame, qui s’est, en janvier dernier, autoproclamé président de la République violant ainsi la Constitution.
Si Pierre Mamboundou s’est jusqu’à présent abstenu de porter un quelconque jugement sur cet acte posé par le député A. Mba Obame, cependant, depuis cette sortie de l’ancien ministre de l’Intérieur, les appels au dialogue entre le pouvoir et l’opposition fusent.
Les partis tant de la majorité que de l’opposition et la société civile plaident en faveur d’une concertation pour décrisper le climat politique actuel né de l’acte d’André Mba Obame – toujours réfugiés au siège du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)- qualifié « haute trahison » par le pouvoir en place.
D’ABORD RECONNAITRE LA VICTOIRE D’ALI BONGO ONDIMBA
Néanmoins, si le principe du dialogue semble acquis, d’aucuns ont estimé qu’au-delà du calendrier et du programme à définir, il « faudra au préalable s’amender pour reconnaitre la victoire du président Ali Bongo Ondimba », à la présidentielle du 30 août 2009, a lancé, le week-end écoulé, le délégué communal du Centre des Libéraux Réformateurs (CLR, majorité républicaine), Eloï Nzondo, lors d’une tournée politique à Libreville.
Nombre de candidats au scrutin présidentiel anticipé organisé il y a 18 mois se gardent encore de reconnaitre la légitimité du président de la République, chef de l’Etat actuel bien qu’investi dans ses fonctions à l’issue de sa prestation de serment devant la Cour Constitutionnelle.
Un pas avait été franchi en septembre dernier par Pierre Mamboundou, président de l’UPG, arrivé second à l’élection présidentielle, en rencontrant à Paris le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba.
En plusieurs circonstances (lors de son investiture par le Parti Démocratique Gabonais pour la présidentielle, à l’occasion de sa prestation de serment, et discours), le chef de l’Etat n’a de cesse tendu la main à ses adversaires et autres fils et filles du pays afin de conduire ensemble les nombreux chantiers ouverts à travers le territoire national, a-t-on rappelé dans son entourage.