Le président de l’Union du peuple gabonais (UPG-opposition), Pierre Mamboundou, a effectué, jeudi, à Libreville, son grand retour sur la scène politique, après une longue absence due à des problèmes de santé, à la faveur d’un meeting dans un quartier populaire du 1er arrondissement, point de départ d’une tournée qui le conduira dans les six arrondissements de la capitale.
‘’Restons unis et mobilisés afin de parvenir à des élections législatives plus justes et transparentes’’, a lancé le leader de l’opposition gabonaise à ses militants et sympathisants venus nombreux l’écouter.
Les élections législatives sont prévues cette année au Gabon. Le ministre de l’intérieur Jean François Ndongou a laissé entendre que le scrutin pourrait se dérouler en juin, juillet ou décembre 2011.
Mamboundou s’est expliqué sur les discussions engagées par son parti avec le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), ainsi que sur sa rencontre à Paris (France), en septembre dernier, avec le président Ali Bongo Ondimba.
Le leader de l’UPG a indiqué que l’objectif des discussions avec le parti au pouvoir était d’examiner les problèmes qui entravent la bonne marche du processus démocratique et le développement du pays.
‘’Soyez patients. Les partenaires engagés dans les négociations sont tous favorables à l’introduction de la biométrie dans le fichier électoral’’, a expliqué M. Mamboundou, député de la commune de Ndendé dans la province de la Ngounié (sud), initiateur du projet de loi sur la biométrie.
Il a demandé à ses militants de ne pas baisser la garde dans le combat pour la prise en compte de la biométrie dans le processus électoral au Gabon, en vue de la transparence électorale et pour éviter toutes formes de contestations postélectorales.
Pierre Mamboundou s’est aussi prononcé sur l’actualité ‘’brûlante de l’heure’’, marquée par l’auto proclamation du secrétaire général de l’Union nationale (UN-opposition) André Mba Obame comme président de la République, le 25 janvier dernier à Libreville.
Selonn lui, le combat du secrétaire général de l’Union nationale (UN) concerne, dans une moindre mesure, la transparence électorale.
Le 25 janvier dernier, l’ancien ministre de l’intérieur André Mba Obame s’est autoproclamé président de la République et formé un gouvernement parallèle de 18 membres.
Avec les membres de son gouvernement et plusieurs cadres de son parti, il est ensuite parti se réfugier au siège du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Libreville.
Réagissant à cet acte qualifié de ’’Haute trahison’’, le gouvernement a dissous l’union nationale, radié des effectifs de la fonction publique les fonctionnaires figurant dans le gouvernement parallèle et demandé la levée de l’immunité parlementaire de M. Mba Obame, député de Médouneu, dans le Haut-Como (nord), qui fut candidat indépendant à l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009, remportée par Ali Bongo Ondimba.