Le ministère gabonais des eaux et forêts a été doté de quatre nouvelles directions générales pour tenir compte des nouvelles orientations de ce département ministériel, a annoncé le communiqué final du conseil des ministres réuni jeudi à Libreville par le président Ali Bongo Ondimba.
Chacune des directions générales va gérer un pan du vaste secteur de l’environnement pour la protection duquel le Gabon a décidé de s’impliquer de manière résolue, conscient que les ressources biologiques renouvelables de la planète représentent une opportunité unique pour le développement économique et social.
La Direction générale des forêts (DGF) va gérer le couvert forestier qui représente 85% du territoire national de 266 667 km2, soit une superficie de 22 millions d’hectares. Ces forêts sont composées de 400 espèces différentes dont 60 à valeur commerciale.
La Direction générale de la faune et des aires protégées (DGFAP) est appelée à veiller sur les treize parcs nationaux crées en 2002 dans le pays et qui représentent 11% du territoire national ainsi que sur une biodiversité riche de plus de 19000 espèces, 198 espèces de mammifères, dont 19 primates, 680 espèces d’oiseaux, 98 espèces d’amphibiens et plus d’une centaine de reptiles.
Les deux autres directions sont la Direction générale des écosystèmes aquatiques (DGEA) et la direction générale de l’industrie, du commerce du bois et de la valorisation des produits forestiers.
Par ailleurs, pays appartenant au bassin du Congo, 2ème poumon vert de la planète après l’Amazonie avec 2 millions de km2 de forêts tropicales qui captent chaque année plus de 70 millions de tonnes de dioxyde de carbone, le Gabon a également en projet la création d’une Agence d’études et d’observation spatiale, avec l’installation d’une station d’images satellites pour le suivi du couvert forestier, en partenariat avec la France et le Brésil.
Une fois opérationnelle, la station d’images satellites aura un rayon de couverture 2800 km2 et permettra à tous les pays de la sous-région la surveillance et l’évaluation de l’état des forêts tropicales du bassin du Congo soit plus de 2 millions de km2 de forêts tropicales humides.