Libreville et Paris viennent de signer un accord de conversion d’une partie de la dette gabonaise vis-à-vis de la France pour plus de 970 millions de francs CFA. Cette initiative permettra de créer un Bureau industrie bois (BIB) destiné à appuyer l’industrialisation de la filière bois.
A l’occasion de la quatrième réunion du comité d’orientation stratégique de l’accord de conversion de dettes, le 11 février à Libreville, le Gabon et la France ont signé deux nouvelles décisions d’engagement des fonds d’un montant de plus de 970 millions de francs CFA destinées au secteur bois. La convention a été signée par le ministre gabonais de l’Habitat, Blaise Louembé, la chargée d’affaires de l’Ambassade de France, Jacqueline Bassa-Mazzoni, et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), François Parmentier.
Cette accord prévoit la mise en place d’un bureau industrie bois (BIB) susceptible d’accompagner et de soutenir l’industrialisation de la filière bois au sein du projet d’accompagnement des petits permis forestiers gabonais (PAPPFG). Une partie de cet apport permettra la formation du personnel et techniciens dans les métiers du bois.
«Une étude de faisabilité permettra d’abord d’identifier les liens entre les opérateurs du secteur, les besoins réels en formation et de formuler des propositions capables de répondre à ces besoins», a expliqué Jacqueline Bassa-Mazzoni. Le ministre Louembé a, pour sa part, affirmé que « tous les projets éligibles dans le cadre de cet accord seront immédiatement financés en raison de la garantie de la partie française».
Le BIB sera une sorte de vivier de formation et d’assistance des structures existantes et facilitera une amélioration de leur rendement sur le terrain. Il permettra également un suivi et une assistance technique pour les petites et moyennes entreprises forestières (PMEF). Le soutien ainsi apporté sera mis à profit dans le renforcement des capacités techniques du ministère des Eaux et Forêts, destinées à l’appui et à l’encadrement du processus d’industrialisation du bois.
L’accord de conversion de dette signé le 29 janvier 2008 concerne un montant global de plus de 39 milliards de francs CFA qui doit être orienté vers le développement durable des écosystèmes forestiers du Gabon. En janvier 2010, la France avait déjà accordé au gouvernement gabonais une conversion de sa dette à hauteur de 40 milliards de francs CFA, pour le financement des projets de valorisation et de protection de la forêt tropicale gabonaise.