Les employés de la Société forestière industrielle de Koula-Moutou (SFIK), basée au village Lemengué, dans le département de la Lombo Bouéguidi, dans la province de l’Ogooué-Lolo (sud-est), ont dénoncé leurs conditions de travail exécrables et exigé une meilleure prise en charge sociale.
Au cours d’un entretien avec l’AGP, les mêmes agents ont aussi dénoncé les licenciements abusifs, le non versement de leurs cotisations ainsi que la part patronale à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le non paiement des allocations familiales et l’absence de prise en charge médicale.
Les travailleurs de la SFIK reprochent également à leur employeur de ne pas aligner les salaires sur le Salaire minimum mensuel, le seuil en dessous duquel aucun Gabonais ne doit être payé, fixé à 150.000 FCFA par le gouvernement gabonais depuis mars 2010.
Ils se plaignent aussi des mauvaises conditions de travail, du manque d’eau potable, de l’absence de dispensaire, de transport, de l’insalubrité dans la cité des ouvriers, etc.
Les responsables de la SFIK, propriété d’un homme d’affaires malaisien, restent sourds aux récriminations et revendications de leurs employés qui ont décidé de les porter à l’attention des autorités locales, notamment le préfet du département de la Lombo-Bouéguidi et le chef de cantonnement des Eaux et forêts.
Depuis juillet 2010, l’exploitation forestière connaît un ralentissement en raison de la décision du gouvernement d’interdire l’exportation du bois en grume, une mesure destinée à encourager la transformation locale du bois.
Une zone industrielle spéciale est entrain d’être construite à Nkok à près de 30 km au sud de Libreville, la capitale, où seront implantées les usines de transformation du bois, richesse primaire du Gabon, 2ème source de financement de l’Etat gabonais, après le pétrole, et deuxième employeur du pays après la Fonction publique.