Les forces de l’ordre ont repoussé lundi sans ménagement une trentaine de militants du collectif « Jeudi Noir » et du réseau « Sortir du colonialisme », qui tentaient d’occuper un bâtiment à Paris appartenant, selon les manifestants, à l’Etat du Gabon. Tous les manifestants été interpellés pour une « vérification d’identité », selon la préfecture de police.
Cette action a été menée alors que le président Nicolas Sarkozy recevait lundi son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba.
Les forces de l’ordre ont pénétré dans les lieux, un ancien hôtel particulier situé 51 avenue de l’Université, dans le VIIe arrondissement de Paris, lundi peu avant 13h, a-t-on constaté sur place, pour en déloger de façon musclée une dizaine de militants qui avaient escaladé le mur d’enceinte à l’aide d’une échelle.
Une vingtaine d’autres militants, qui se trouvaient devant la porte, ont également été repoussés, notamment à l’aide d’une bombe lacrymogène.
Encerclés par un important dispositif policier, les protestataires ont poursuivi leur manifestation dans la rue durant une heure, déployant une banderole sur laquelle on pouvait lire: « Bien mal acquis, pouvoir mal acquis, Ali Ben Bongo dégage! ». Ils ont ensuite été interpellés un par un et ont quitté les lieux dans un bus de la préfecture de police, « pour un contrôle d’identité ». Au total, 35 personnes ont été interpellées, selon la préfecture.